Le groupe Sonatrach a réalisé un résultat net de 767 milliards de dinars (environ 10,36 milliards de dollars) pour l’exercice 2011, contre 706 milliards DA en 2010, a annoncé mardi à Alger son PDG, Abdelhamid Zerguine.
Pour l’année 2012, le groupe prévoit un bilan net de 502 milliards DA (6,78 milliards USD) avec un baril projeté à 80 dollars, selon les chiffres avancés par M. Zerguine lors d’une conférence de presse.
En outre, les investissements réalisés en 2011 ont atteint 12 milliards de dollars pour développer les capacités du groupe en matière de production et de commercialisation des hydrocarbures.
Concernant l’année en cours, le patron de Sonatrach table sur des investissements à hauteur de 15,8 milliards de dollars dont 72% destinés à l’activité amont, 22% pour l’aval et 6% pour le transport par canalisation. Les investissements prévus pour la période 2012-2016 devraient, quant à eux, atteindre 68,2 milliards de dollars dont environ 82% dédiés à l’amont.
Toujours sur le plan financier, le montant de la fiscalité pétrolière versée, hors Taxe sur profits exceptionnels (TPE), s’établissait à 3.697 milliards DA en hausse de 36% par rapport à 2010, alors que les prélèvements de la TPE se sont établis à plus de 2,3 milliards de dollars, soit une progression de 44% par rapport à l’exercice précédent, selon les données de M. Zerguine. Globalement, le chiffre d’affaires a l’exportation affiche une constante croissance en avoisinant 72 milliards de dollars en 2011 contre 56 milliards en 2010 et 44 milliards en 2009.
En outre, une vingtaine de découvertes d’hydrocarbures ont été réalisées durant l’année passée dont 19 par Sonatrach en effort propre et une en association avec l’Allemand EON. Ces découvertes ont totalisé un apport en réserves prouvées et probables de 157 millions TEP A propos de la production, prés de 206 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) de production primaire d’hydrocarbures étaient réalisées, dont 147 millions TEP provenant des gisements opérés par Sonatrach seule, les trois quarts de cette production étant assurés par Hassi Messaoud et Hassi R’mel. Dans le segment aval, plus de 27,5 millions de mètres cubes (m3) de GNL sont produits, alors que 7,2 millions de tonnes de GPL étaient séparées dans le nord.
Le volume total des hydrocarbures commercialisés s’élevait, de son côté, à 148 millions TEP dont 111 millions TEP exportées, alors que le volume du pétrole traité par les raffineries du nord du pays a atteint 21 millions de tonnes.
S’agissant des livraisons effectuées par le groupe pour approvisionner le marché interne, 37 millions TEP étaient acheminées en 2011, en hausse de 3% par rapport à l’année 2010.
Dans le même chapitre, les importations destinées à faire face à l’importante demande nationale ont atteint 2,3 millions de tonnes, en hausse de 77% par rapport à 2010, dont 1,3 million de tonnes de gasoil, 390.000 tonnes d’essence et 220.000 tonnes de bitumes.
S’agissant des perspectives de développement à court et moyen termes, le groupe Sonatrach table sur une moyenne annuelle de 160 puits d’exploration jusqu’à 2016, tandis que les prévisions de production primaire d’hydrocarbures sont établies à 1,202 million de barils par jour. Dans la même perspective, un programme de forage de 687 puits d’exploration jusqu’à 2016, dont 110 pour 2012, et 660 puits de développement (134 en 2012) est prévu.
En matière de transport par canalisation, les capacités annuelles passeront de 246 millions TEP en 2012 à 267 millions TEP en 2016 pour le réseau nord et de 104 millions TEP à 134 millions TEP durant la même échéance pour le réseau sud.
Pour le segment aval, des capacités supplémentaires de production sont prévues à la faveur de la mise en service attendue en 2012 du nouveau train de GNL à Skikda (+4,5 millions de tonnes/an) et l’achèvement des travaux de réhabilitation des raffineries d’Arzew en mai prochain et de Skikda cumulant un niveau de production de 2,75 millions de tonnes.
Par ailleurs, le groupe Sonatrach s’est engagé récemment dans une séried’actions visant à améliorer l’intégration industrielle nationale, notamment la conclusion d’une convention cadre avec la Société de gestion des participation équipement industriel et agricole (SGP/Equipag). Dans le même cadre, M. Zerguine a souligné que tous les tubes utilisés pour l’acheminement de produits pétroliers et gaziers sont fabriqués localement. A cet effet, les plans de charge détenus par la société publique Cosider et les filiales de Sonatrach comme l’ENAC (Entreprise nationale de canalisation) s’étendent au delà de 2017, a-t-il affirmé. En terme de formation, un budget de plus de 7 milliards DA sera consacré à ce volet au bénéfice de 24.000 agents représentant 41% de l’effectif global du groupe.
Ces formations seront prises en charge par les centres de Sonatrach, notamment l’Institut algérien de pétrole (IAP), revenu à sa vocation originale suite à la décision de dissoudre la société qui la gérait et de l’ériger en direction de Sonatrach. l’IAP était transformé en avril 2010 en une société détenue par Sonatrach (90%) et Weatherford (10%).
Selon M. Zerguine, l’IAP était, dans ce cas, tenu par des résultats, ce qui était « loin de sa vocation de formation ».