Le candidat Ali Benflis n’est pas resté conjectural et ne s’est pas limité à une simple déclaration d’intention dans son programme de campagne pour la présidentielle du 17 avril prochain.
Se voulant concret, l’ancien chef du gouvernement Ali Benflis a assorti sa feuille de route pour le pays baptisé “projet de renouveau national” d’engagements. Dans un document de 49 pages, l’ancien patron du Front de libération national (FLN) liste des “engagements” qui reflètent ses priorités s’il est élu à la magistrature suprême. L’institution d’“une justice indépendante” est définie comme étant la première priorité du postulant au rendez-vous présidentiel.
Dans ce cadre, il ne manquera pas de s’engager à réviser les statuts du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), celui des codes de procédures et des statuts des magistrats, celui des partenaires et des auxiliaires de justice. Pour se faire convaincre, le candidat définit même un timing pour la mise en application de son triple engagement pour le secteur de la justice : fin 2015.
Évoquant en second lieu un “renforcement du pluralisme politique et une consolidation de la démocratie”, le candidat promet “dès le début du mandat” d’instaurer un “dialogue politique national” pour “approfondir le pluralisme politique et consolider la démocratie”. De même qu’il fait mention de l’institution d’un “pacte national contre la corruption”, et ce, dès son élection à la première institution de la République.
Une “modernisation et transparence institutionnelle” classée en troisième lieu dans son programme, devra se décliner concrètement parlant, quant à elle, à travers la consécration de “la transparence et le contrôle de l’action publique en matière financière et budgétaire ainsi qu’un fonctionnement plus transparent des institutions”. C’est du moins ce sur quoi s’engage le candidat à la fin 2015. Promettant d’instaurer “une évaluation de l’action de l’État” et “un renforcement de la prospective”, le candidat Benflis assure de rendre visible cet engagement “au 1er trimestre 2015” à travers la mise en place de l’ANEAE.
Fin 2015, il affirme le renforcement des institutions de contrôle et d’évaluation. Et, selon lui, “le Parlement et les différentes institutions de contrôle et d’évaluation auront toutes les prérogatives nécessaires à l’évaluation et au contrôle de l’action de l’État”.
Au plan de la politique extérieure, Benflis ambitionne, dans les faits, et dès le début du mandat, à “l’amélioration de la couverture et la protection consulaire” et d’instituer “à terme, une politique extérieure dynamique et moderne, au service du renouveau national et des Algériens”.
Dédiant tout un chapitre à l’administration, Benflis garantit qu’au 2e semestre 2014, il sera question du lancement du PAN et du programme national de développement des infrastructures informatique, électronique et télécom de base. Il s’agira tout autant, pour lui, s’il réussit le test de la présidentielle, de l’élaboration du cadre juridique pour le PAN ainsi que du lancement du programme de modernisation de l’administration.
Dans son programme, le fondateur de la première Ligue des droits de l’Homme en Algérie, n’a pas manqué de lister des engagements en faveur de la Fonction publique, de la décentralisation ainsi que de la société civile. C’est ainsi qu’il est question dès le 1er trimestre 2015 du lancement du programme national de valorisation de la Fonction publique, de l’élaboration de la charte de la Fonction publique. Au cours du 2e trimestre 2015, il sera question du lancement d’un vaste programme de décentralisation de l’État. Benflis parle, en outre, au 3e trimestre 2014, de l’ouverture d’une large concertation et un dialogue avec des représentants d’associations de la société civile.
N M