L’héroïne commence à faire des ravages dans la capitale, d’autant que son prix a baissé de 17 000 à 6 500 DA/g au cours de ces cinq dernières années.
On parle essentiellement de l’héroïne, cette drogue dure qui s’achète et se vend dans certains quartiers huppés de la capitale et dans les hôtels de luxe. C’est à la suite de plusieurs enquêtes menées par les services de sécurité que plus de dix réseaux de trafic de drogue dure ont été démantelés au cours de ces sept derniers mois. A La Casbah, Aïn Bénian, Bir Mourad Raïs, Zéralda, et dans certains hôtels luxueux, de petites quantités d’héroïne, généralement entre 4 et 20 grammes, ont été découvertes par les éléments des services de sécurité. Plusieurs trafiquants ont été arrêtés, dont plus de trente ressortissants africains. Certes, il s’agit de petites quantités d’héroïne qui sont récupérées par les gendarmes et policiers, mais le plus inquiétant c’est qu’aujourd’hui les saisies ont été multipliées par dix. Pis, les trafiquants d’héroïne ont développé leurs activités, et utilisent aujourd’hui de nouvelles méthodes pour vendre des centaines de gramme d’héroïne. Où et quand se procurent-ils les produits interdits ? Pourquoi défient-ils la loi ? Le 12 janvier dernier, un réseau composé de plusieurs trafiquants africains de différentes nationalités, dont des Nigériens et des Maliens, a été démantelé par les gendarmes de Palm-Beach. En effet, les trafiquants ont loué une villa luxueuse dans le quartier résidentiel de Palm-Beach où ils recevaient les commandent par message éléctronique (SMS) sur leurs téléphones portables. Il faut souligner que cela rapporte gros puisqu’un seul gramme d’héroïne est vendu jusqu’à 17 000 DA. L’arrestation de ces trafiquants a permis aux gendarmes de récupérer plusieurs centaines de grammes d’héroïne, mais également de crack, une autre drogue dure. Le 28 janvier dernier, les éléments de la BMPJ de Bir Mourad Rais ont tendu une souricière à deux jeunes Maliens. Ils étaient en possession de 20 grammes d’héroïne, lorsque les policiers les ont surpris. Quelques jours après cette affaire, les gendarmes de Sidi Fredj ont interpellé une personne à l’hôtel de Sidi Fredj, en possession de 20 grammes d’héroïne. A Hydra, dans le quartier le plus chic d’Alger, un important réseau composé de plusieurs ressortissants africains a été démantelé au début de cette année par les services de sécurité. En effet, l’héroïne est très sollicitée par des jeunes riches. Ce sont là quelques affaires menées depuis le début de l’année par les services de sécurité qui ont permis de destructurer dix réseaux, dont certains en activité sur l’axe Algérie-Maroc-Europe.
La traque des filières africaines bat son plein
Ciblant le flagrant délit en pleine rue, chaque jour la brigade des stups lance des opérations contre les poches de l’empire du mal. Des opérations qu’elle maîtrise à force d’en avoir effectuées même si au final c’est une saisie minime mais révélatrice sur le trafic de drogue en Algérie. Aujourd’hui, la drogue dure se propage tout doucement, et les trafiquants ont fait de l’héroïne leur produit phare. Comment ces ressortissants africains dont entrer l’héroïne ? Quels sont les issues ? Plusieurs enquêtes menées par des détectives ont révélé que les petites quantités d’héroïne parviennent en Algérie par deux portes essentiels, l’Europe et le Sud algérien, à partir des frontières avec le Niger et le Mali. Ces quantités de drogue dure sont soigneusement dissimulées par les trafiquants pour tenter d’échapper aux services de sécurité algériens. D’ailleurs, ils utilisent différentes méthodes pour arriver à leurs fins, notamment des femmes, afin de s’assurer que les petits sachets contenant l’héroïne ne soient pas découverts par les douaniers. Mieux, parfois l’héroïne passe par les aéroports et les ports du pays. Pour les trafiquants, tous les moyens sont bons pour développer le trafic de drogue dure.
Par Sofiane Abi
Plage de Malous (Aïn Témouchent)
Un sac de 2 kilos de drogue rejeté par la mer
Les gendarmes de la brigade d’Oulhassa El Gheraba ont récupéré, durant la journée d’avant-hier, un sac contenant 2 kg de kif traité, rejeté par les vagues à la plage Malous, commune d’Oulhassa El Gheraba. Une enquête a été immédiatement ouverte par les gendarmes pour tenter d’élucider cette découverte. Rappelons qu’il y a quelques mois une autre quantité de cannabis, près de 20 kilos, a été rejetée par la mer. Selon les gendarmes, il s’agit sûrement de trafiquants de drogue qui, à la vue des gardes-côtes, jettent des sacs bourrés de drogue afin d’échapper au contrôle.