Naftal n’est pas à vendre. C’est ce que le Président-directeur général de la Société nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers, a affirmé hier, à l’hôtel El Aurassi.
Ayant signé avec les P-dg de deux entreprises filiales de Sonatrach (ENGTP et ENCC) deux contrats de développement des capacités de stockage, Said Akretche a réfuté l’existence de projets de cession partielle ou non de Naftal à des opérateurs tiers, comme supputé récemment. «Il n’y a ni cession, ni vente de Naftal», déclare-t-il, qualifiant cette supputation de «première annonce». Comme le premier manager de Naftal, filiale de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach, a réfuté, certes assez élusif, l’existence de différends avec la société-mère. Ce que les récentes interventions de syndicalistes de Naftal ont justement mis en avant, évoquant des velléités de reprise par la société-mère, voire un déni des travailleurs de la société de distribution.
Des velléités supposées, auxquelles le P-dg de Naftal semble réagir de manière assez imperturbable, arguant de l’existence de bonnes relations avec Sonatrach et réfutant tout différend. Ce qui n’empêche pas Naftal, engagée dans un vaste programme de développement et extension de ses capacités de stockage de carburants et produits pétroliers, de faire appel à l’expertise en matière d’EPC (engineering, procurment (équipement) et construction) à deux filiales de Sonatrach, pour la réalisation de deux projets.
Ainsi, Saïd Akretch a signé avec les P-dg de l’Entreprise nationale de grands travaux pétroliers (ENGTP) et l’Entreprise nationale de charpente et chaudronnerie (ENCC), deux contrats d’application. D’un montant global de 27 milliards de dinars et d’une durée de 36 mois chacun, ces deux contrats portent sur la réalisation en EPC des travaux d’augmentation des capacités de stockage, modernisation et automatisation des dépôts carburants de Khroub (Constantine ) et Sidi Bel-Abbès.
L’objectif de ces contrats, l’augmentation des capacités de stockage de ces dépôts, soit 68 000 mètres cubes à 240 000 mètres cubes pour le dépôt de Khroub (partenaire ENGTP) et de 8 000 mètres cubes à 188 000 mètres cubes pour le dépôt de Sidi Bel- Abbès (partenaire Metaleng, filiale 100% du groupe ENCC). Ces deux projets qui visent à développer une autonomie de stockage de 30 jours, un approvisionnement sécurisé et optimal des dépôts et stations-service régionaux ainsi qu’un gain dans les coûts de transport, s’inscrivent dans le cadre du programme national d’augmentation des capacités de stockage carburants, financé sur concours de l’Etat.
D’un coût global de 180 milliards de dinars, ce programme consiste à atteindre une capacité de stockage de 2,2 millions de tonnes, pour une autonomie de stockage de 30 jours à l’horizon 2020. Il comporte une quarantaine de projets dont 11 (pipe-lines et dépôts) sont en cours de réalisation, incluant les deux projets contractés hier. Outre la réduction du recours au transport par route, l’amélioration de la sécurité et de la gestion des dépôts, ce programme vise à sécuriser l’approvisionnement en carburants, dans le contexte de la forte demande du parc automobile et de la dynamique économique comme le relève Said Akretche.
C. B.
