Aucun pays n’est à l’abri de cabales médiatiques de la chaîne satellitaire El-Jazeera, pourquoi en serait-il autrement pour le nôtre ?
Les émissions de la principale chaîne arabe d’informations en continu Al-Jazeera, basée au Qatar, s’est focalisée dernièrement pour faire son procès à la veille des législatives. Véritable chaîne de propagande, basée dans un pays qui veut promouvoir la démocratie dans les pays arabe sans l’appliquer chez lui, telle est l’ambigüité de la politique d’information prônée par Al Jazeera qui caresse dans le sens du poile les soulèvements populaires à travers certains royaumes du Moyen- Orient et même chez les ennemis déclarés du Monde arabe. A une question posée à l’un de nos confrères qui émarge dans les registres d’El-Jazeera sur les raisons de ce parti-pris, la réponse est sans équivoque. «Il y a un pacte régional que la chaîne doit appliquer et respecter», répond-il.
Cette chaîne ne cesse de garnir son plateau d’incultes «journalistes» et «politiciens» à la recherche d’une nouvelle virginité dans leurs pays respectifs pour semer la suspicion au sein des populations arabes. Notre pays est souvent écorché par ces messieurs qui profitent de la moindre contestation populaire, la moindre grève dans un secteur donné pour mettre en marche sa machine de guerre. A la veille des législatives dans notre pays, commence déjà la cabale.
Ça parle déjà de mécontentement populaire et de grèves «pour dénoncer l’éventuel bourrage des urnes pour faire barrage en Algérie à la montée fulgurante de l’islamisme qui a pris le dessus sur les démocrates mécréants dans les pays arabes», tempête toute honte bue un des invités. Dès lors, plusieurs questions montent automatiquement à la surface : est-il question pour cette chaîne et ses invités «journalistes», d’informer ou bien d’influencer et de diriger l’opinion publique comme elle le fait actuellement au pays de Bachar Al-Assad, et bien avant en Tunisie, en Egypte, au Yémen et en Lybie tout en épargnant sinon en soutenant certains régimes totalitaires dans les pays des pétrodollars ? Les spécialistes de l’information sont unanimes à dire que cette chaîne tire profit du «déficit en information locale», pour inciter le citoyen à se laisser bercer et séduire par le chant des sirènes.
Encore d’autres interrogations : pourquoi les citoyens algériens boudent-ils leurs médias nationaux malgré les différents coups d’éclat médiatiques d’El Jazeera ? Est-il normal, à l’heure de l’ouverture tous azimut des médias internationaux, que le pluralisme en matière d’information soit encore un sujet presque tabou en Algérie ? La réponse n’est guère évidente. Pour certains, «c’est le système d’information excessivement contrôlé par l’Etat qui incite le citoyen à chercher ailleurs les nouvelles». Pour d’autres, «c’est plutôt le travail journalistique qui est contestable chez nous, les journalistes ne sachant plus discerner le bon grain de l’ivraie».
R.K