Son grand-père est natif d’Algérie : qui est David Zini, nouveau chef du Shin Bet sous Netanyahou ?

Son grand-père est natif d’Algérie : qui est David Zini, nouveau chef du Shin Bet sous Netanyahou ?
La nomination de David Zini, proposée par Netanyahou, à la tête du Shin Bet, le service israélien de sécurité intérieure, a été validée jeudi par le comité Grunis.

Malgré une opposition sans précédent au sein des services de sécurité israéliens, la nomination de David Zini à la tête de Shin Bet, service de renseignement intérieur, a été validée jeudi par le Comité Grunis. La Commission a jugé qu’il n’existait aucun problème de proximité morale empêchant Netanyahou de la choisir.

Cette décision met fin à une controverse au sein du corps israélien, alimentée par des soupçons de conflit d’intérêts concernant Benyamin Netanyahou, étant donné que le Shin Bet enquête sur des pots-de-vin présumés versés par le Qatar à certains de ses proches.

La nomination avait pourtant fait face à une contestation interne exceptionnelle. Quatre anciens chefs du Shin Bet avaient conjointement alerté le Comité Grunis sur les risques de confier l’organisation à ce général de carrière. De plus, la veille, plus de 260 cadres avaient signé un texte similaire, un mouvement de protestation sans précédent au sein d’une institution habituée au secret.

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Qui est David Zini à la tête du contre-espionnage israélien ?

David Zini, le nouveau chef du Shin Bet, est issu d’une lignée rabbinique, étant le fils du rabbin Yossef Zini d’Ashdod et le petit-fils du rabbin Mayer Zini, ayant exercé à Tiaret en Algérie avant de devenir rabbin de la Synagogue de la rue Saint-Isaure à Paris.

David Zini, né en 1974 à Jérusalem, est un major-général au sein de l’armée israélienne. Il a lancé sa carrière militaire en 1992 dans l’unité Seyeret Matkal, puis a progressé dans la Brigade Golani. Juif pratiquant à tendance messianique, et c’est pour cette raison que le Premier ministre israélien avait refusé dans le passé de le désigner pour le poste d’attaché militaire, Zini est père de onze enfants.

Il est fils d’immigrants issus de France et sa grand-mère est une rescapée du camp d’extermination Auschwitz. Général de division, fondateur de la brigade Commando. David Zini est aussi un proche de la famille de Netanyahou, il était aussi chargé du compliqué dossier de la mobilisation des orthodoxes.

Le début d’un long bras de fer

Le communiqué annonçant la nomination de David Zini à ce poste précise explicitement qu’il ne s’appliquera pas dans l’enquête impliquant les proches de Benyamin Netanyahou.

Cette clause vise à désamorcer les conflits d’intérêts soulevés par la procureure générale Gali Baharav-Miara. Celle-ci avait, en effet, formellement interdit au Premier ministre israélien de procéder à sa nomination au risque que le « Qatargate » n’influence son choix. Une accusation que Netanyahou continue de rejeter.

La controverse entourant la nomination de Zini au Shin Bet est loin d’être terminée et promet un long bras de fer institutionnel. La Cour suprême a déjà annulé le limogeage du chef sortant, tandis que l’opposition et même le président de l’université de Tel-Aviv ont publiquement exhorté Zini de refuser la proposition de Netanyahou pour éviter une crise.

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