Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cet adage populaire se confirme du côté du marché des viandes blanches. La baisse des prix à la vente au détail du poulet, qui suscite la satisfaction des consommateurs, risque de mettre en difficulté financière les éleveurs. Ces derniers, en cédant le poulet de chair, en gros, à 110 DA le kilogramme, enregistrent une perte de 40 DA l’unité, par rapport au coût de production, évalué à 150 DA.
L’offre sur le marché du poulet de chair dépasse, depuis quelques semaines, largement la demande. Ce qui a induit systématiquement la baisse des prix. Sauf que ce recul a atteint le seuil critique à partir duquel chaque dinar investi dans la filière risque d’engendrer autant de pertes. La balance ne saurait se rééquilibrer avant au moins deux mois, puisque le Ramadhan, qui débutera dans un mois environ, incite davantage à la consommation des viandes rouges. Le poulet ne s’invite qu’accessoirement à la table du ftour.
