Quelques satisfactions et des attentes. Le conseil national du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) prend acte des évolutions enregistrées sur certains dossiers depuis la nomination du nouveau ministre mais reste dans l’attente de la concrétisation de revendications toujours en suspens.
En session ouverte, le conseil national du SNPSSP a mandaté les membres du bureau exécutif pour le suivi des dossiers en attente de règlement. Le Dr Yousfi, qui animait hier une conférence de presse, a fait état de la volonté du ministre de la Santé de renouer le dialogue.
Il en veut pour preuve la réouverture du dialogue après une interruption de plusieurs mois sous l’ère d’Ould Abbès, l’annulation des ponctions sur salaire opérées de manière abusive après la dernière grève, la relance de la commission chargée de la préparation du concours de graduation et l’installation de la commission ad hoc autour du service civil. Des signes de bonne volonté qui ne font pas oublier au SNPSSP que des dossiers restent toujours à l’état stationnaire en dépit des instructions données par le ministre de la Santé. Il s’agit notamment de l’organisation du premier concours de passage au grade de praticien spécialiste principal qui n’a toujours pas été programmée en dépit de l’annulation des arrêtés qui bloquaient pas moins de 3 000 praticiens et de l’application de la réglementation en matière de carte sanitaire dans les hôpitaux des grandes villes. Le SNPSSP insiste, cependant, sur l’ensemble des points ayant déjà fait l’objet d’accords avec le ministère de la Santé et pour lesquels aucune réponse n’a jusqu’à présent été donnée.
Il s’agit de l’amendement du statut particulier, de la révision du régime indemnitaire, de la suppression de la discrimination en matière d’imposition, de l’exclusion des praticiens spécialistes des comités médicaux et de l’octroi d’un quota national de logements. Dans un mois, le bureau national fera une autre évaluation de l’état d’avancement de la plate-forme de revendications.
N. I.
LA COMMISSION AD HOC A REMIS SES CONCLUSIONS
Le service civil allégé ?
La commission ad hoc chargée de faire des propositions au sujet du service civil a achevé dimanche ses travaux. Ses membres, composés de représentants du ministère de la Santé, de spécialistes de la santé publique et de résidents, recommandent de revoir les modalités d’affectation des résidents, les conditions dans lesquelles ils exercent et la mise en place de mesures incitatives. Le Dr Yousfi, dont le syndicat est adepte de l’abrogation du service civil à long terme, expliquait hier qu’il s’agissait dans un premier temps d’inverser la tendance en instaurant des mesures incitatives en remplacement de celles qui font obligation aux médecins de rejoindre leurs postes d’affectation.
La commission a remis ses conclusions au ministre de la Santé. Si ses propositions sont retenues, la réforme du service civil se mettra en place graduellement et le service civil tel qu’appliqué actuellement serait appelé à disparaître puisque, motivés par de meilleures conditions d’exercice, les jeunes médecins pourraient enfin appréhender leur affectation dans le cadre d’un projet de carrière plutôt que comme une punition.
N. I.