Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a annoncé aujourd’hui sa décision de ne pas prendre part aux élections présidentielles du 17 avril prochain, les qualifiant de « tromperie ».
C’était prévisible, le RCD écarte toute éventualité de prendre part aux élections présidentielles du 17 avril prochain. La sixième session ordinaire de son conseil national qui s’est tenue aujourd’hui à Alger a tranché pour le boycott et refuse de cautionner « une élection entachée de prime à bord par l’absence de toute volonté du pouvoir en place à garantir un scrutin transparent ».
« L’élection présidentielle prochaine n’est autre qu’une tromperie continuellement reproduite », a déclaré Mohcine Belabbas, président du RCD, en ouverture de la session du Conseil national.
Il estime que la scène politique actuelle se caractérise par « le flou et l’opacité » qui n’est en réalité synonyme du refus de l’alternance, de la confiscation du pouvoir consacré, après le viol de la constitution en 2008 ».
« La requête du RCD visant à dessaisir le ministère de l’Intérieur de la gestion des élections et l’institution d’une commission permanente et autonome pour l’organisation et la surveillance des élections, bien qu’elle bénéficie du cautionnement de 40 partis et autres personnalités a été rejetée », a-t-il expliqué.
A cet égard, le RCD a décidé de boycotter la prochaine élection présidentielle dont la décision a été prise à l’unanimité lors de cette session du Conseil national.
Candidat aux premières présidentielles pluralistes de l’histoire contemporaine de l’Algérie, le RCD avait boycotté les présidentielles de 1999, avant de prendre part à celles de 2004 et renouer encore une fois avec le boycott lors du scrutin de 2009.
Le Conseil national n’a pas pris de décision si le parti mènera une compagne en faveur du boycotte, mais tout porte à croire que l’option n’est pas à exclure. Car, lors d’une réunion de concertation tenue le 19 janvier dernier avec six autres chefs de parti, les participants ont convenu « d’esquisser une série d’actions politiques sur le terrain prochainement ».
Khelifa Litamine