C’est là, déplore-t-on, un “exemple de ces labyrinthes bureaucratiques qui risquent de pousser les investisseurs productifs à aller vers des cieux plus cléments”, estime le bureau de wilaya de l’Organisation nationale du patronat et des entrepreneurs.
Le bureau de wilaya de l’Organisation nationale du patronat et des entrepreneurs (ONPE) à Béjaïa a lancé, hier, un appel à la plus haute autorité du pays, afin de lever les contraintes que rencontre le Groupe Cevital. Et d’insister en disant qu’une seule vision doit, au contraire, “tous nous guider : sortir le pays de la dépendance aux hydrocarbures en encourageant l’investissement productif”. Les membres de l’organisation patronale se sont interrogés, dans leur communiqué, sur “les obstacles que rencontre un opérateur économique, qui a déjà fait ses preuves” en matière d’investissement productif et qui fait travailler un peu plus de “12 000 travailleurs avec des projections de création d’emplois qui l’honorent”. C’est là, déplore-t-on, un “exemple de ces labyrinthes bureaucratiques qui risquent de pousser les investisseurs productifs à aller vers des cieux plus cléments”.
C’est ainsi que l’entreprise Cevital, le second contribuable après la compagnie pétrolière Sonatrach, est en train, dénonce le bureau de l’ONPE, “de subir les affres de cette hydre bureaucratique” qui le bloque, notamment dans “son projet de réalisation d’une unité de trituration des graines oléagineuses à Béjaïa”. Lequel “projet, une fois mené à son terme, engendrera, confirme-t-on, des centaines de postes d’emploi directs sans compter les emplois indirects, des avantages directs sur le consommateur et un positionnement du Groupe Cevital en tant qu’acteur important sur le marché international”. “En d’autres termes, il sera un gros exportateur d’huile raffinée et conditionnée en Algérie”, a-t-on encore affirmé.
Aussi, ils ne comprennent pas qu’au moment où le pays a besoin de mobiliser toutes les énergies de toutes les capacités des entreprises algériennes, qu’elles soient publiques ou privées, “pour briser le cercle infernal de l’import-import (…), il est regrettable de constater des blocages administratifs d’une autre époque qui tentent de briser cet élan patriotique, seul garant de la pérennité de notre indépendance économique”.
C’est pour toutes ces raisons que l’Organisation patronale a décidé de lancer cet appel à la plus haute autorité politique du pays pour mettre un terme à des blocages que rien ne peut justifier, alors que la situation du pays exige au contraire la conjugaison des efforts de tous les bâtisseurs que compte ce pays, a-t-on indiqué en substance. Le Groupe Cevital projette de créer, a-t-on rappelé, 7 500 emplois directs en 2017 et quelque 25 000 d’ici à 2025, et ce, à travers tout le pays.