Le président américain Barack Obama a invité l’Algérie à prendre part au premier sommet des chefs d’Etat USA-Afrique, a appris, aujourd’hui, l’APS auprès d’un porte-parole de la Maison-Blanche, M. Jonathan Lalley.
A l’exception des pays qui « n’ont pas de bonnes relations avec les Etats-Unis » ou qui sont « suspendus de l’Union africaine », le président américain a convié les chefs d’Etat de 47 pays africains sur les 54 que compte le continent ainsi que la présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma.
La Maison-Blanche entend, à travers ce premier sommet américano-africain, qui aura lieu les 5 et 6 août prochain à Washington, « renforcer davantage les liens avec l’Afrique qui est l’une des régions les plus dynamiques et qui réalise la croissance économique la plus rapide au monde », précise la même source.
Obama s’appuiera sur les progrès réalisés depuis son voyage en été dernier en Afrique et « fera avancer les objectifs du gouvernement américain dans les domaines du commerce et de l’investissement en Afrique, et mettra en lumière l’engagement des Etats-Unis à l’égard de la sécurité de l’Afrique, du développement de la démocratie et de sa population », a expliqué le porte-parole de la Maison-Blanche.
Il s’agit également pour le chef de la Maison-Blanche de raffiner son programme « Directive présidentielle de politique générale relative à l’Afrique » élaboré en 2012 et dont l’objectif principal est de renforcer les institutions démocratiques, les échanges économiques les investissements et le développement. La directive repose également sur le renforcement de la lutte contre les groupes terroristes en Afrique, la coopération en matière de sécurité régionale, la prévention contre les menaces criminelles transnationales et les conflits, et insiste sur le soutien aux initiatives visant à promouvoir la paix et la sécurité.
Ainsi, le pays de l’Oncle Sam aura, lui aussi, son propre sommet régulier avec l’Afrique, à l’instar de la France, la Chine, l’Inde, la Turquie ou encore le Japon qui ont d’ores et déjà renforcé leur présence diplomatique et économique sur le continent à travers de telles rencontres. Face à cette nouvelle configuration, les États-Unis ne cachent pas ses ambitions de se repositionner en Afrique et retrouver le terrain conquis par leurs concurrents.
Au début de sa tournée africaine en 2010, Barack Obama avait cherché à minimiser les rivalités entre investisseurs étrangers en Afrique, estimant qu’il n’y avait pas de « guerre froide » en cours sur le continent. Mais il y a de réels enjeux économiques et le président américain ne semble pas prêt à battre en retraite face à la politique expansionniste de ses concurrents.
H.M