ALGER – De nombreux domaines dont l’énergie, l’environnement et la sécurité ont été identifiés par l’Algérie pour constituer des aspects importants dans le partenariat renforcé entre l’Afrique et les Etats-Unis d’Amérique.
Dans « la déclaration de l’Algérie au sommet Etats-Unis- Afrique », il est indiqué au chapitre paix et sécurité que les revenus des groupes terroristes et les réseaux de trafiquants « tirés du paiement (…) de rançons ont accru les capacités de nuisance » de ces groupes.
La déclaration de l’Algérie au sommet préconise que « le partenariat (…) qui a déjà à son actif des résultats positifs devrait être renforcé pour mieux répondre aux priorités et besoins de l’Afrique ».
Les propositions de l’Algérie portent aussi sur l’investissement et le commerce pour que l’Afrique puisse parvenir à « la résorption de son déficit en infrastructures la diversification de son économie et l’accélération de son intégration ».
L’Algérie a plaidé aussi en faveur de la reconduction de la loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique ainsi qu’en faveur du renforcement des « mesures incitatives en matière de garantie des prêts et d’appui au financement d’entreprises américaines investissant à l’extérieur ».
Le gazoduc transsaharien mérite d’être appuyé
Dans le domaine de l’énergie, la déclaration indique que « le projet structural régional du gazoduc transsaharien devant couvrir les besoins énergétiques d’un partie du Sahel mérite d’être appuyé ».
L’Algérie demande aussi « un partenariat pour le développement des énergies nouvelles » et « dans la recherche et l’exploration » de nouveaux gisements d’hydrocarbures ».
A propos de l’agriculture, la déclaration met l’accent sur le devoir des Etats-Unis pour « renforcer leur soutien en matière de formation, d’expertise, de transfert de technologie, et d’accès aux semences et aux intrants ».
Le partenaire américain est aussi sollicité pour accompagner la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement dans les secteurs de « l’éducation, la santé, l’emploi de jeunes et l’autonomisation des femme », selon la déclaration.
Le partenariat pourrait inclure des bourses d’études
La jeunesse et la diaspora africaines ont été évoquées dans la déclaration car « près de 400 millions de jeunes Africains arriveront en âge de travailler dans les 20 prochaines années ».
« Le partenariat avec les Etats-Unis s’avère indispensable (à) pour une insertion de ces jeunes dans les circuits économiques », souligne-t-on.
Le même engagement est aussi souhaité dans le cadre de la bonne gouvernance, des droits de l’homme et de la société civile « pour renforcer les capacités des institutions africaines en la matière ».
Les changements climatiques et l’environnement ainsi que les sciences, la technologie et la société de l’information sont les deux derniers chapitres de la déclaration de l’Algérie.
Ainsi, le partenaire américain est sollicité pour « aider l’Afrique dans la mise en £uvre d’une véritable stratégie de résilience au changement climatique et de protection de l’environnement ».
Le texte souligne que « le partenariat pourrait inclure des programmes de formation et de bourses d’études, des interactions entre des établissements d’enseignement supérieur, de formation professionnelle et de recherche ».
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui représente à ce sommet le président de la République Abdelaziz Bouteflika est accompagné du ministre de l’Energie Youcef Yousfi, du ministre de l’Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb, et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.
Mardi, au premier jour du sommet USA-Afrique M. Sellal a eu une intense activité. Il s’est entretenu avec plusieurs hauts responsables américains et a rencontré des dirigeants de groupes industriels américains.
Le Premier ministre a notamment abordé l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avec la secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker qui s’est dite disposée à apporter son soutien à l’Algérie qui négocie son accession à cette organisation.
Avec Geffrey Emmelt PDG du géant énergétique américain General Electric, M. Sellal a passé en revue les projets de GE en Algérie dans les secteurs de la santé et de l’énergie et a évoqué la possibilité de lancer en partenariat avec le groupe américain d’autres nouveaux investissements.