Les dirigeants d’une cinquantaine de pays ont réaffirmé vendredi leur engagements communs pour le désarmement nucléaire et la non prolifération des armes de destruction massive à l’issue du quatrième sommet sur la sécurité nucléaire.
Dans un communiqué conjoint sanctionnant les travaux de ce sommet, dont l’essentiel des sessions ont été tenues à huis clos, les pays participants ont souligné que « les mesures visant à renforcer la sécurité nucléaire ne doivent pas faire obstacle aux droits des Etats de développer l’énergie nucléaire à des fins pacifiques ».
Cependant ils ont constaté qu’ils restaient beaucoup à faire pour empêcher les groupes terroristes de s’emparer de matières nucléaires en relevant que la lutte contre le terrorisme nucléaire exigeait une coopération internationale, incluant le partage d’informations conformément aux lois et procédures nationales des Etats.
En réaffirmant le rôle central de l’Agence internationale de l’énergie atomique dans le renforcement de la sécurité nucléaire au niveau mondial, les pays participants se sont dits résolus à mettre en œuvre des plans d’actions en soutien aux efforts des Nations Unies de l’AIEA et de l’Interpol.
Ces plans doivent être, toutefois, mis en œuvre sur une base volontaire et conformément aux lois nationales.
Le sommet 2016 a marqué sous cette forme la fin du processus des sommets sur la sécurité nucléaire.
En dépit de leur appel pour renforcer les initiatives du désarmement, les dirigeants des cinquante pays ont annoncé que la réunion de cette année sera la dernière du genre, clôturant un cycle de sommets initié par Obama.
« Ce sommet ne va pas marquer la fin de notre quête pour rendre le monde plus sécurisé du terrorisme nucléaire », a déclare le Premier ministre néerlandais Mark Rutte en indiquant que les dirigeants réunis allaient passer le relais à des organisations internationales.
En clôturant ce sommet, le président Obama a mis en garde contre les risques de voir l’organisation terroriste autoproclamée « Etat islamique » (EI/Daech) s’emparer des matières nucléaires en indiquant qu’une attaque pareille « pourrait changer le monde ».
« J’ai été le premier à reconnaître le travail énorme qui reste à mener », a déclaré Obama en ajoutant que sa vision pour le désarmement exposée au début de son premier mandat ne peut être réalisée dans une courte durée. « Mais nous avons commencé », a-t-il dit.
Le président américain a consacré une partie de ce sommet à des rencontres avec les dirigeants de la Corée du Sud et du Japon, deux allies de Washington, pour les convaincre de dissuader Pyongyang de poursuivre son programme nucléaire.
La rencontre d’Obama avec le président chinois, Xi Jinping, a offert aux deux rivaux stratégiques une opportunité pour illustrer leur entente sur le dossier nucléaire de la Corée du nord.
Pour démontrer leur intérêt pour le désarmement, les dirigeants sont venus au sommet avec des engagements de réduction des armes de destruction massives.
Selon des documents officiels, les Etats-Unis ont réduit en deux décennies leurs stocks d’uranium enrichi de 741 tonnes métriques à 586 tonnes métriques en 2013.