Sommet du G8 à L’Aquila : La majorité des dirigeants arrivent en retard

Sommet du G8 à L’Aquila : La majorité des dirigeants arrivent en retard

C’est dans une joyeuse désorganisation que les huit chefs d’État et de gouvernement des huits pays les plus riches au monde se sont mis au travail, mercredi à L’Aquila.

Le sommet du G8 a commencé avec plus d’une heure de retard, l’aviation américaine ayant bloqué le ciel au-dessus de L’Aquila le temps que l’appareil du président Barack Obama se pose.

La plupart des dirigeants sont ainsi arrivés en retard.

L’avion ATR de la Garde des Finances, qui a amené Nicolas Sarkozy de Rome à L’Aquila, a dû tourner en rond au-dessus du chef-lieu des Abruzzes avant de pouvoir se poser sur le petit aéroport local.

La chancelière allemande Angela Merkel n’a pas eu ce genre de souci : elle était sur place dès mercredi matin pour visiter avec le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, un village durement touché par le séisme du 6 avril, Onna, dont 41 habitants sur 280 ont été tués et 90 % des bâtiments endommagés.

Au milieu des ruines, Angela Merkel a réclamé mercredi des objectifs « ambitieux » contre le réchauffement climatique. Les pays industrialisés doivent être « des pionniers », a dit la chancelière a Onna.

Angela Merkel, qui a ensuite rejoint le sommet du G8 dans la ville proche de L’Aquila, a jugé que le monde attendait « à raison » des engagements importants de la part des pays industrialisés.

Le sommet des Huit (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie) devrait consacrer la volonté de limiter le réchauffement de la planète à 2 °C maximum (par rapport à la température moyenne d’avant la révolution industrielle), un niveau cher à la chancelière allemande.

Mais le Forum des économies majeures (MEF, 16 pays), responsable de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a d’ores et déjà renoncé à fixer des engagements chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Traitement différencié de l’Iran et de la Corée du Nord

Outre l’important volet sur le réchauffement climatique, ce sommet du G8 doit aussi se pencher sur la crise économique qui frappe la planète.

À ce sujet, les Huit font état de « signes de stabilisation » de l’économie, voyant « notamment une reprise des marchés boursiers ».

Mais « la situation reste incertaine et des risques importants continuent de peser sur la stabilité économique et financière », écrivent-ils dans une déclaration commune sur l’économie qui doit être dévoilée dans l’après-midi.

Concernant l’international, les « conditions » d’une condamnation de l’Iran par les pays du G8 réunis à L’Aquila, en Italie, « ne sont pas réunies pour le moment », a déclaré mercredi le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.

« Sur l’Iran, nous trouverons le mot juste. Ce qui compte, c’est que la communauté internationale ne tolère pas les violences et les violations des droits de l’homme », a déclaré le ministre à la presse.

En revanche, les pays du G8 semblent plus enclins à adresser « un fort message de condamnation » à la Corée du Nord.

Pyongyang a en effet récemment procédé à une série de tirs de missile et à un second essai nucléaire en mai, en violation flagrante de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.