Une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus de mercredi à vendredi à L’Aquila, en Italie.
Jeudi et vendredi, le sommet s’élargira aux dirigeants du G5 (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Mexique), de l’Australie, de l’Indonésie et de la Corée du Sud.
«Tout est prêt, je suis totalement serein.» C’est Silvio Berlusconi, qui le dit.
Le chef du gouvernement italien a pris la décision de transférer le G8 du lieu initialement prévu en Sardaigne vers L’Aquila.
Cette ville du centre de l’Italie avait été dévastée par un séisme en avril qui avait fait 299 morts.
Les participants seraient toutefois immédiatement évacués en cas de secousse sismique d’une magnitude supérieure à 4, indique la protection civile italienne.
Vendredi, une secousse de 4,1 sur l’échelle de Richter avait été enregistrée, avec un épicentre situé à environ 1 km de la caserne militaire où se tient le sommet.
15.000 policiers
Côté contestation, des manifestations contre le sommet de faible ampleur se sont déroulées ce mardi dans les rues de Rome.
La police a interpellé quelque 40 manifestants, surtout des Italiens, à l’issue de heurts.
Plus tôt dans la matinée, cinq Français âgés de 25 à 35 ans, avaient été interpellés en possession de gourdins près de la caserne de la police des finances de L’Aquila.
Les jeunes gens ont été inculpés pour détentions d’armes prohibées, mais laissés en liberté.
Au total plus de 15.000 policiers sont mobilisés à Rome et à L’Aquila pour assurer la sécurité du sommet.
Une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus dont le président américain Barack Obama qui arrivera à L’Aquila mercredi à l’issue d’une visite en Russie où il a conclu un accord de désarmement nucléaire avec Dmitri Medvedev.
Le G8 réunit l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Japon, et la Russie.
Jeudi et vendredi, le sommet s’élargira aux dirigeants du G5 (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Mexique), de l’Australie, de l’Indonésie et de la Corée du Sud pour aborder notamment la lutte contre le réchauffement climatique.
«Le temps des belles paroles est terminé»
Sur l’Iran, sujet principal du dîner des chefs d’Etat mercredi soir, le G8 devrait réaffirmer la condamnation des violences exprimée récemment par leurs ministres des Affaires étrangères, selon un haut responsable diplomatique européen.
La chancelière allemande Angela Merkel abordera la question des émeutes sanglantes dans la région chinoise du Xinjiang avec le président Hu Jintao en marge du G8, a indiqué une source proche du gouvernement allemand.
Côté économie, les présidents français Nicolas Sarkozy et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont affirmé mardi dans une tribune commune, qu’«au-delà de l’économie et du système financier», il faut à présent «accorder une attention prioritaire à la dimension sociale de la mondialisation» face à la crise.
Une vision partagée par Christine Lagarde, ministre française de l’Economie.
Sur le climat, le G8 qui émet 40% des émissions de gaz à effet de serre, doit endosser collectivement l’objectif de limiter le réchauffement global à +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, afin d’en éviter les pires impacts.
Les dirigeants sont aussi appelés à confirmer leurs engagements d’aide aux plus pauvres, pour qu’ils ne soient pas les sacrifiés de la crise.
«Le temps des belles paroles et des demi-mesures est terminé», a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en réclamant de l’audace et de l’ambition.
Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, avait fait état la semaine dernière d’un «geste» du président américain Barack Obama contre la faim dans le monde, qui représenterait une somme de quatre milliards de dollars, sur un total envisagé de plus de 12 milliards.