Sommet de l’Union Africaine : M. Ouyahia salue les réalisations accomplies

Sommet de l’Union Africaine : M. Ouyahia salue les réalisations accomplies
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Intervenant lors des travaux de la 26e réunion des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité africain d’orientation du NEPAD, ouverts hier à Addis Abeba, M. Ahmed Ouyahia, Premier ministre et représentant personnel du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a souligné que « l’impulsion qu’ont connue la mise en œuvre des projets retenus dans le cadre de notre sous-comité sur les infrastructures, ainsi que le programme d’action détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique est encourageante ».

Il a ensuite ajouté que « les niveaux atteints dans la mise en œuvre du programme d’action détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (42 pays impliqués), les taux de croissance de plus en plus importants dans ce secteur, ainsi que les progrès enregistrés dans l’avancement des projets d’infrastructures augurent tous de perspectives prometteuses pour l’Afrique ».



Abordant le programme du NEPAD, dans son ensemble, le Premier ministre a relevé que ce dernier «ne saurait compter seulement sur le budget de l’UA et les contributions volontaires des Etats membres, et qu’il requiert des ressources bien plus importantes, qui soient stables et prévisibles ».

Il a tenu à saluer à cette occasion les « efforts de mobilisation déployés par l’Agence de coordination et de planification, aussi bien au niveau africain qu’auprès des partenaires économiques », avant de mettre l’accent sur l’impératif renforcement de la coordination et de la coopération entre l’Agence et les structures africaines de l’UA, d’une part, et le développement des liens étroits avec les programmes et projets de développement, en conformité avec la vision du NEPAD, d’autre part.

Il y a lieu de rappeler à cet égard qu’à l’ouverture des travaux de cette réunion, le Premier ministre éthiopien, président du Comité africain d’orientation du NEPAD, M. Meles Zenawi, a souligné que le Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD) représentait « une nouvelle vision africaine en matière de renforcement de la démocratie et du développement économique en Afrique, qui a réussi à donner un nouveau souffle à la concrétisation de plusieurs programmes de développement dans le continent noir ».

Il a ajouté que «les défis futurs exigent du NEPAD la mise en place d’une nouvelle stratégie visant à contrer les retombées néfastes de la crise économique à travers le renforcement des infrastructures et la promotion de la relation entre le NEPAD et les organisations régionales et internationales».

Cela dit, les participants s’attelleront, durant la réunion qui se poursuit à huis clos, à évaluer les travaux d’orientation du précédent semestre, notamment l’initiative présidentielle relative aux infrastructures, l’activité de l’Agence pour la planification, la coordination et la relation avec les organisations régionales et internationales, notamment le G8 et le G20. Un rapport sur le mécanisme de coordination régionale (Afrique-ONU) et un autre sur la recherche conjointe sur l’efficience et le développement de l’Afrique seront également présentés à cette occasion.

Il reste à ajouter que le Comité africain d’orientation du NEPAD, qui compte 20 pays africains, tient deux réunions par an, en marge des sommets des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.

Mourad A.

Le long combat africain pour l’intégration

Un autre sommet africain se tient depuis quelques jours à Addis Abeba d’évaluation des mécanismes mis en place pour le développement du continent noir et le traitement de la problématique de cette vaste étendue de la planète souvent alourdie par le poids d’un héritage et la propagation de maux et fléaux sociaux compromettant un effort et hypothéquant surtout un avenir. Cette rencontre intervient également dans un contexte marqué par des bouleversements au niveau de quelques pays membres de cette union pour revêtir un caractère de singularité et redéfinir, d’une certaine manière, les règles du jeu.

Une rencontre enfin se déroulant dans un climat marqué par la crise financière internationale reléguant à propos cette attente d’un partenariat durable et stratégique tel que fixé et désiré à la fois par les promoteurs du NEPAD à une autre échéance… C’est dire toute l’importance de ce sommet dont l’Algérie est représentée par son Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, pour tenter de faire valoir son approche et rappeler les idées et propositions de son Président de la République reconnu par ses pairs comme étant un des principaux animateurs du renouveau africain.

Absolument, la détermination reste forte pour poursuivre ce long combat pour le développement d’une Afrique qui a accompli des progrès tangibles pour la remise à niveau de son système de fonctionnement et la promotion des valeurs universelles, particulièrement ces notions de liberté, de démocratie et des droits de l’homme, en dépit d’ailleurs des difficultés subsistant toujours. Son union est dotée désormais de toutes les institutions pour l’observation d’une ligne de conduite et la conformité à son esprit. Parlementaire et un conseil de sécurité entre autres pour faire respecter la légalité et la souveraineté des peuples et régler les conflits, ces institutions et structures aux attributions élargies comptabilisent plus que jamais une expérience pour tirer les enseignements à même de consolider les assises de cette union dont la composante demeure convaincue de la portée de son rôle et de son influence dans la nouvelle configuration d’un monde.

S’il est vrai que les foyers de tension signalés ça et là, à l’image de la Somalie, du Nigeria à travers la montée de l’extrémisme, de la région du Sahel et le terrorisme, du Soudan et le conflit du Darfour et autres liés aux fléaux de la pauvreté et de la famine, rendent la tâche assez complexe, un désir ardent anime les dirigeants africains pour surmonter les épreuves du contexte et persévérer dans la voie du combat, celui du développement de ce continent aux énormes potentialités humaines et matérielles. Un développement reposant fondamentalement sur le partage des valeurs pour une parfaite intégration et une dynamisation des échanges. Autant de défis sont en fait à relever par cette Afrique qui compte s’inscrire dans la vision de la modernité et s’adapter aux exigences de l’étape pour ne point s’exclure et se marginaliser de l’ordre établi aujourd’hui et soumis uniquement aux paramètres de la rigueur, de l’efficacité et de la rationnalité. Un ordre qui ne laisse aucune chance aux moins avertis de ses enjeux tout bonnement…

A. BELLAHA