Sommet de Copenhague : Les pays riches vont-ils s’engager à aider les pays pauvres ?

Sommet de Copenhague : Les pays riches vont-ils s’engager à aider les pays pauvres ?

Le but de la conférence est de trouver un accord pour réduire, sur des bases nationales, les émissions de gaz à effet de serre et de mettre en place un mécanisme d’aide aux pays les plus pauvres pour lutter contre les changements climatiques. Mais les divisions sont grandes pour savoir qui va payer.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon suggère qu’un accord sur le climat peut être trouvé à Copenhague sans inclure une aide chiffrée aux pays pauvres sur le long terme, alors que le président burkinabé Blaise Compaoré affirme que les pays en développement doivent être aidés à lutter contre le réchauffement climatique.

L’engagement des pays riches dans la lutte contre le changement climatique peut aussi, a-t-il estimé, contribuer à « la réduction de la pauvreté, à l’installation des femmes et des hommes dans un environnement » qui leur permette de préserver leur espace de vie.

Les participants à la conférence des Nations unies, qui se poursuit jusqu’à demain à Copenhague, tenteront de mettre en œuvre un nouvel accord multilatéral qui s’appliquera à partir de 2013 et définira notamment les suites à donner au protocole de Kyoto.

De son côté, le Premier ministre britannique, Gordon Brown s’est dit déterminé à collaborer avec tous les pays en vue d’un accord mondial sur la lutte contre le changement climatique, en dépit des questions qui demandent à être résolues.

LES RÉTICENCES DE LA CHINE

Au moment où des intentions de trouver un consensus à la situation actuelle sont exprimées, la Chine a réaffirmé mercredi par la voix du porte-parole du ministère du Commerce Yao Jian, son opposition à l’introduction d’une éventuelle taxe carbone aux frontières qui restreindrait « le commerce et le développement économique ». Estimant qu’une telle taxe « ignore le fait que les pays développés et en développement sont à des stades de développement différents et devraient assumer des responsabilités différentes ».

La position de la Chine intervient suite à la décision de la France et de l’Allemagne qui ont évoqué la possibilité d’instaurer une taxe aux frontières de l’Union européenne sur les produits importés de pays laxistes sur leurs émissions de CO2, en cas d’échec des négociations de Copenhague, pour protéger les industriels européens contre « une concurrence déloyale ».

ENTRÉE AU PEIGNE FIN AU BELLA CENTER

Une centaine de militants écologistes, mais aussi des journalistes et même des délégués, tous dûment accrédités, étaient bloqués hier à l’entrée de la conférence sur le climat à Copenhague par le service d’ordre. La présence de manifestants et l’annonce d’action par des ONG ont perturbé l’entrée au Bella Center.

« On nous a refusé l’accès, alors que nous sommes tous accrédités », a expliqué le directeur exécutif des Amis de la Terre, Andy Atkins, dont la délégation au complet était assise en signe de protestation devant les derniers portiques de sécurité marquant l’entrée du centre. «On nous a exclus sans même nous prévenir. Nous ne comprenons pas pourquoi», a-t-il ajouté. Un photographe espagnol travaillant pour les médias britanniques s’est vu retirer son accréditation pour avoir fait des clichés du sit-in.

Souhila H.