Pour être à la hauteur du plus grand défi auquel la planète n’a jamais été confrontée, à savoir le changement climatique, les positions de chaque pays commencent à se dévoiler au fur et à mesure que les négociations au sommet de Copenhague progressent.
Aides financières et réductions des émissions de gaz à effet de serre sont au centre des débats. Le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC), Yvo de Boer, a estimé jeudi que les négociations en cours, à Copenhague, en vue d’un accord mondial sur le climat ont enregistré de «bons progrès». Quant à l’Algérie, avec sa grande délégation présente au sommet et qui représente l’ensemble des pays africains, devrait présenter sa feuille de route, la «Déclaration d’Alger», renfermant les principales revendications des pays africains, dans les jours à venir.
Du côté de la capitale belge, l’issue du sommet des 27 pays de l’Union européenne, tenu le 10 et 11 décembre, a débouché sur une décision des plus intéressante. En effet, le Premier Ministre britannique, Gordon Brown, a déclaré, vendredi, que les pays européens sont parvenus à un accord d’aide d’un montant de près de 7 milliard d’euros, échelonnée sur trois années, pour les pays en voie de développement. Par ailleurs, ces pays, et à l’instar de l’Algérie, rejettent «toute mesure fiscale unilatérale» de la part des pays industrialisés, comme une taxe carbone aux frontières envisagée par les Etats-Unis et certains pays européens.
Pour rappel, M. Cherif Rahmani, ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et du Tourisme, a «totalement» exclu, lundi, sur les ondes de la radio nationale, que les pays du Sud acceptent d’être pénalisés pour les changements climatiques.
Pour ce qui est des émissions de gaz à effet de serre, les pays en voie de développement ont appelé jeudi les pays industrialisés à réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 par rapport à 1990. Toutefois, l’Union européenne a déclaré que ses réductions seraient de 25% pour la même échéance, mais la France et le Royaume Uni insistent pour relever rapidement l’objectif à 30 %.