Somalie : Les otages français détenus séparément

Somalie : Les otages français détenus séparément

Les deux agents français retenus en otage en Somalie sont séparés et semblent être détenus par deux groupes distincts.

C’est ce qu’a déclaré mardi le chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, alors que ces derniers jours, les informations faisaient état du fait qu’ils étaient aux mains d’un seul groupe, les shebab, des islamistes radicaux.

« Il y a des informations très contradictoires » et « nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir, avec tous les services français, pour hâter leur libération », a affirmé mardi le ministre lors d’une conférence de presse.

« Les pourparlers se font via l’intermédiaire de notre ambassade à Nairobi », a-t-il précisé, indiquant que la France n’avait pas demandé au gouvernement somalien de pouvoir envoyer des commandos pour récupérer les otages. « Priorité à la négociation », a-t-il résumé.

Pas de liens avec les pirates

À la question de savoir si un échange était possible avec les pirates somaliens détenus en France, le ministre a estimé que les preneurs d’otages n’étaient « pas réellement intéressés par la piraterie ».

Une affirmation qui contredit les propos tenus vendredi par Ali Ibrahim, ministre somalien des Affaires sociales.

Selon lui, l’enlèvement des deux Français pourrait être lié à l’arrestation des pirates somaliens, en avril 2008, lors de trois opérations pour libérer des otages au large des côtes de la Somalie.

Selon les autorités françaises, les deux Français, relevant du ministère de la Défense, participaient « sous couvert international » à « la préparation d’un groupe de sécurité du président somalien » et étaient « les éléments précurseurs d’un groupe de formation de la garde prétorienne ».

Malgré cet enlèvement, Bernard Kouchner a souligné que la formation à Djibouti par la France d’un bataillon de l’armée somalienne, initialement prévue en septembre, avait commencé « avec 150 hommes », et qu’elle se poursuivrait.