Somalie : Enlèvement de 3 humanitaires étrangers

Somalie : Enlèvement  de 3 humanitaires étrangers

L’ONG pour laquelle ils travaillent a demandé que leur nationalité ne soit pas rendue publique; elle souhaite que son nom soit également tenu secret.

La milice Al Chabaab, qui détient les deux Français enlevés mardi à Mogadiscio, a démenti toute responsabilité dans cette nouvelle affaire et a promis de traquer les ravisseurs des trois humanitaires.

« Les autorités de Mandera (ndlr, à l’extrémité nord-est du Kenya) nous ont dit que des travailleurs humanitaires avaient été enlevés. Nous allons donc entamer des recherches », a déclaré le cheikh Osman, membre de la milice islamiste Al Chabaab, qui tient la majeur partie de la Somalie.

Selon un autre responsable de la milice, les ravisseurs ont regagné la Somalie après leur rapt et s’enfonceraient profondément à l’intérieur du pays.

« Ils se dirigent vers les régions de Bay et de Bakol (ndlr, sur la route menant de Mandera à Mogadiscio) », a-t-il ajouté.

Le rapt d’étrangers et courant en Somalie, pays livré depuis 18 ans à la guerre civile.

Les victimes sont généralement relâchées saines et sauves contre rançon.

Il n’est pas rare non plus que des incursions aient lieu sur le territoire kényan.

Le rapt des deux Français pourrait être lui à l’implication de la France dans la lutte contre la piraterie au large de la Somalie, a-t-on appris vendredi auprès d’insurgés somaliens et de responsables du gouvernement.

Depuis l’intervention d’avril 2008 contre les pirates qui s’étaient emparés du Ponant, un voilier de luxe, les forces françaises ont capturé quinze Somaliens aujourd’hui écroués en France, lors de trois opérations distinctes.

Selon Paris, les deux Français étaient en mission officielle dans le domaine de la sécurité auprès du gouvernement fédéral somalien de transition.

Ils ont été enlevés à l’hôtel Sahafi, dans la capitale somalienne, et remis à des membres du groupe Hizbul Islam, qui les ont eux-mêmes livrés à Al Chabaab sous la menace.