Le président du MSP, Aboudjerra Soltani, a affiché hier, lors d’un point de presse à l’hôtel Panoramic de Constantine, l’intention de l’alliance islamique d’annoncer les résultats des législatives du 10 mai prochain durant la soirée-même du rendez-vous électoral, soit bien avant la conférence de presse ordinairement organisée par le ministère de l’Intérieur le lendemain de toute consultation populaire.
Dans ce contexte, il a annoncé que l’alliance islamique (MSP, Ennahda et El-Islah) est en mesure de surveiller tous les bureaux de vote. Ce faisant, l’ex-ministre d’Etat sans portefeuille a soutenu que le corps électoral ne devrait pas dépasser 18 millions- les chiffres officiels parlent de 21 millions- et ce, en se référant aux standards internationaux qui estiment le corps électoral à 45 %, au maximum 50 % du total de la population.
Le président du MSP, tout en annonçant la tenue demain d’une réunion des trois partis de l’alliance islamiste à l’effet de parapher une charte politique a, par ailleurs, laissé entendre que tout concorde à dire que le courant islamiste sortira vainqueur des prochaines joutes électorales et ce, a-t-il argumenté, pour de nombreuses raisons, notamment le caractère représentatif de cette tendance dans la société, le changement du regard de l’Occident sur cette obédience et les changements politiques observés sur la scène arabe.
Il a, dans la foulée, annoncé que l’alliance islamiste ambitionne de constituer une majorité à même de peser sur la nouvelle Constitution et œuvrer pour faire adopter le système parlementaire.
Il a tenu à préciser que ce triumvirat politique reste ouvert à toutes autres formations, comme il n’a pas écarté l’éventualité de voir émerger à l’avenir un grand parti politique qui sera la synthèse du MSP, d’Ennahda et d’El-Islah. Il est à souligner que le président du MSP a dit regretter la «surenchère» politique au sujet du financement des partis islamistes par l’étranger et a invité, à ce sujet, ceux qui ont fait ce genre de déclarations à apporter leurs preuves.
Il a également tenu à saluer la participation du FFS aux législatives, tout comme il a appelé les citoyens à aller voter massivement pour imposer le changement par les urnes d’autant, a-t-il précisé, que l’Algérie se trouve à l’orée du cinquantenaire de l’indépendance. «Un rendez-vous événementiel qui nous impose, a-t-il martelé, de réussir le scrutin du 10 mai, d’autant que les élections précédentes ont été entachées d’irrégularités».
S. B.
