Le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), M. Bouguerra Soltani, a estimé mardi à Draa Ben Khedda (Tizi-Ouzou) que la réforme politique « conditionne le succès » de toutes les réformes projetées par le pays aux plans économique, social et culturel.
« Nous accordons toute la priorité à la réforme politique, que nous considérons comme condition et préalable à tout redressement de la situation du pays », a souligné M. Soltani, lors d’un meeting animé dans le cadre de la célébration du 20eme anniversaire de la création de ce parti.
Argumentant son affirmation, il a souligné que « l’Algérie dispose de toutes les ressources matérielles et humaines nécessaires pour réussir son développement, mais ces atouts ont été mal et insuffisamment exploités ».
« L’importance que nous accordons à cette question (réforme politique) s’explique par l’exigence de la restauration du capital confiance entre gouvernants et gouvernés », a-t-il relevé, en faisant remarquer que « la concrétisation de cet objectif de rétablissement de la confiance passe par l’avènement d’une vraie démocratie, offrant la possibilité aux citoyens de choisir et de révoquer leurs représentants, dans des conditions garantissant le respect de la souveraineté populaire ».
Evoquant les concertations en cours sur les réformes, le président du MSP a indiqué que son parti est « un partenaire de solutions, et ne sera jamais partisan de la surenchère ».
Donnant son point de vue sur le déroulement de ces concertations, il a fait observer que « l’engagement de toute concertation ne doit être assorti d’aucun préjugé ou préalable ». « Il faut, d’abord, en faire l’expérience et exposer ses propositions, et juger après sur la base des réponses apportées à ces suggestions et, au besoin, prendre l’opinion publique à témoin », a-t-il précisé.
Il a rappelé, également, que ces concertations sur les réformes initiées par le président de la République ne sont assorties d’aucune restriction, si ce n’est le respect des fondements constitutionnels de la nation algérienne, que sont l’Islam, l’arabité, l’amazighité, le régime républicain, et le respect des droits de l’homme ».
S’adressant aux différents partenaires de ces réformes, M.Soltani les a assurés que « l’espoir de la réhabilitation de l’action politique, comme moyen de changement pacifique, est à présent permis, grâce à la décision de suppression de la loi sur l’état de siège, signifiant la fin de la tragédie nationale et l’ouverture d’une nouvelle ère dans l’histoire du pays »