«Lorsqu’on s’aperçoit qu’on est capable de donner un plus à ce compartiment, sans pouvoir le faire, on ressent de la frustration»
Vif, technique et opportuniste à souhait, l’attaquant de l’Ado Den Haag (1re division hollandaise) Karim Soltani se sent frustré de ne pouvoir venir en aide à la sélection de son pays, sachant qu’il évolue dans un poste qui fait pour le moment défaut à l’EN. Dans cet entretien, il revient sur la prouesse des Verts et affirme que le prochain duel décisif contre les Américains ne sera pas une sinécure.
Avez-vous suivi la rencontre d’hier (entretien réalisé samedi) ?
Oui, j’ai regardé ce match comme tout le monde, avec beaucoup d’attention et d’enthousiasme. Je suis content que nous ayons tenu en échec l’Angleterre.
Comment avez-vous trouvé notre équipe ?
Très solide et solidaire. On a bien tenu le coup contre une grande équipe anglaise. Les joueurs algériens ont fait preuve aussi d’une bonne maîtrise technique individuelle et collective. C’est ce qui leur a permis de tenir en respect les grands joueurs anglais.
D’aucuns s’accordent à dire que l’Algérie reste muette devant, est-ce votre avis ?
Il est bien clair que contre une équipe comme l’Angleterre, prendre des risques n’était pas la meilleure chose à faire. Je dirai que derrière, on a été irréprochables, mais je crois qu’on ne s’est pas créé beaucoup d’occasions de but. Il nous a manqué ce dernier geste qui peut faire la différence.
Vous qui êtes un attaquant professionnel, que ressentez-vous en voyant cette incapacité de marquer des buts ?
Il est normal qu’on ressente de la frustration, surtout lorsqu’on sait qu’on est capables de donner un plus à ce compartiment, sans pour autant pouvoir le faire. Pour gagner des matchs, il faut, certes, éviter d’encaisser, mais surtout marquer des buts. Oui, je crois en toute humilité que j’aurais pu apporter des solutions.
Comment voyez-vous le prochain match contre les USA ?
Ça va être une rencontre très difficile. Elle sera plus ardue que celle que nous avons livrée contre l’Angleterre. A mon avis, maintenant qu’il est primordial de gagner, on doit aller au bout de nos actions. Il faut prendre des risques tout en restant vigilants.
Quelles sont les chances de l’Algérie dans ce duel ?
Elles restent intactes. Franchement, vu le volume de jeu développé contre les Anglais, je suis optimiste. Seulement, au risque de me répéter, on doit inscrire des buts. Il y a aussi les coups de pied arrêtés qu’on doit bien mettre à profit, c’est l’une des clés des matchs dans cette Coupe du monde. Le jeu est fermé au premier tour et tout peut se jouer dans ce domaine-là.
Avez-vous tranché quant à votre future destination ?
Oui, ça commence à bouger plus sérieusement. J’ai des contacts, et normalement ça devrait se conclure d’ici peu.
Peut-on connaître le nom de votre prochain club ?
Vous le saurez bientôt. Excusez-moi, mais pour l’heure je ne peux rien divulguer.
Allez-vous quitter les Pays-Bas ?
Oui, c’est une certitude. Je porterai l’année prochaine les couleurs d’un club français, peut-être.
Pourquoi ce choix ?
Parce que je considère que le championnat français est plus intéressant. Et pour l’Equipe nationale, il n’y a pas mieux que d’évoluer en France pour attirer l’œil des entraîneurs de la sélection.
