Soltani déclare qu’il ne sera pas candidat à la présidence de son parti

Soltani déclare qu’il ne sera pas candidat à la présidence de son parti
soltani-declare-quil-ne-sera-pas-candidat-a-la-presidence-de-son-parti.jpg

«La jeunesse en Algérie demeure privée de ses droits en politique, domaine qui reste le monopole de ceux qui se prennent pour des tuteurs», a déclaré hier le président du MSP. «Les jeunes n’ont pas droit à l’initiative mais sont sollicités pour soutenir les décisions», telle est l’idée générale autour de laquelle le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Aboudjerra Soltani, a axé son intervention hier au niveau du centre de presse de notre confrère El Chaab.

Le conférencier précisera par ailleurs que la «jeunesse algérienne reste dépendante d’une décision politique fabriquée à son insu, alors que le débat sur la confection d’une nouvelle opinion reste interdit aujourd’hui par des décisions politiques et des orientations». Tout au long de son intervention, le président du MSP s’étalera sur les différentes étapes qu’a connues la pensée politique dans l’Algérie indépendante.

C’est ainsi, expliquera l’orateur, «qu’après la pensée politique unifiée sous un seul parti entre 1962 et 1988 où le régime ne s’est pas rendu compte de la constitution d’un nouveau corps qui n’a pas été convenablement pris en charge par les différentes institutions de l’Etat. C’est ainsi que la naissance de ce corps n’a en aucun cas été naturelle».

Ce qui a mené, selon l’orateur, à la tragédie nationale qui a commencé par une anarchie générale dans le monde politique où l’ouverture de celui-ci a mené à la constitution de pas moins de 70 partis politiques et un grand nombre d’associations.

«Pendant cette étape qui a duré 15 ans, les Algériens ont tout réussi ; nous avons réussi à préserver l’unité de la nation, la protection du pays, sa sécurité…sauf notre liberté et ce, dans le seul but que l’Etat reste debout», a-t-il dit. Par contre, la troisième étape du parcours en question est résumée dans la conférence du président du MSP dans les grandes transformations mondiales (chute du groupe de l’Est) et régionales (printemps arabe).

«Après la décantation, il nous reste l’application»

«Après tout cela, une décantation idéologique s’est faite en Algérie où un projet de société a été mis en place, alors qu’on est toujours à la recherche de notre projet politique, et au milieu de tout cela, on trouve les jeunes qui n’écoutent pas la langue basée sur l’histoire et la révolution. Ils veulent un débat politique et non idéologique.

Ils veulent du concret par la transition de la politique du discours vers le programme», a déclaré le conférencier pour expliquer l’état des lieux actuel en Algérie. «On est arrivé à la rive de l’application !» s’écriera le président du MSP, qui résumera les principes et les desseins de son parti dans l’étape à venir en quatre critères :

la liberté d’expression, la transparence, l’alternance au pouvoir et la dignité du citoyen. Interrogé par ailleurs sur le devenir du MSP au sein de l’alliance présidentielle – retrait ou pas retrait – le président du MSP a précisé que c’est une question qui sera tranchée par

le madjliss echoura du parti dont une session est programmée ce week-end. A priori, le patron du MSP apprendra à l’assistance qu’après ses deux mandats passés à la tête du parti, il ne se portera plus candidat à ce poste dans le prochain mandat.

Khaled Haddag