C’est un phénomène qui prend la forme d’une tragédie. L’actualité est émaillée de nouvelles de harraga décédés dans des centres de rétention en Europe ou perdus au large de la Méditerranée. Parmi les victimes, de nombreux Algériens. À ce titre, des familles de harraga disparus ont requis de l’Académie de la société civile algérienne de Annaba une campagne de lutte contre l’émigration clandestine. Il a été décidé alors de commencer, dès cette semaine, à approcher des jeunes gens, particulièrement ceux issus de quartiers défavorisés, afin de recueillir leurs opinions sur la question. Il s’agit surtout de leur exposer les risques encourus à vouloir aller d’une rive à l’autre de la Méditerranée dans une embarcation de fortune.
Les parents des émigrés clandestins qui n’ont plus donné signe de vie apporteront leurs témoignages pour donner plus de relief à l’expédition souvent fatale. L’ASCA a demandé aussi l’aide des candidats à la harga, qui n’ont pas pu aller au bout de leur projet, car ils ont été arrêtés par les services de sécurité en Algérie, ou expulsés manu militari des pays
