C’est parti pour les soldes d’hiver. ouverte depuis le 18 janvier, la période des soldes se poursuivra jusqu’au 18 février prochain. en ville, toutes les boutiques ont été parées pour l’événement.
Des affiches colorées ont été collées sur les devantures des vitrines pour aviser des réductions accordées. Un constat : il n’y a pas de bousculade à l’intérieur des magasins. Les raisons ? Les citoyens ne sont pas avisés d’avance. Ils ne se rendent compte qu’après avoir investi les rues. Ainsi, peut-on voir des bandes rouges sur lesquelles les commerçants ont affiché 50% de remise.
Seul inconvénient, le prix initial n’est pas affiché. Ce qui constitue une entorse à la loi sur les soldes. Sur les étalages, des jeans, des pantalons en velours, en toile, des vestes et des manteaux de fabrication locale et d’importation. Leur prix oscille entre 1200 et 4 000 DA l’unité, selon la marque et la qualité.
De la place Maurice-Audin jusqu’au boulevard Didouche-Mourad, les boutiques proposent des ensembles (veste et pantalon) pour femmes à 4 800 DA contre 6 500 DA, il y a quelque temps, selon les vendeurs. Les vestes en simili cuir sont soldées à 6 500 DA au lieu de 9 000 DA alors que les pantalons en toile ont atteint 1 500 DA contre 2 200 DA.
Des soldes qui n’atteignent pas le -50% ? Plus loin, d’autres commerces exhibent des pancartes de soldes annonçant des remises de 70%. Comme c’est le cas dans une boutique réputée pour la vente de lingerie fine et habillement pour enfants. Une fois à l’intérieur du magasin, certains ressortent bredouilles. Les réductions ne concernent pas tous les articles mais quelques-uns seulement particulièrement les vêtements pour enfants.
Des pantalons, qui coûtaient 1 300 DA, sont cédés à 900 DA, des jupettes sont refilées à 700 DA au lieu de 1 100 DA. Dans une autre boutique de sacs à main et de chaussures, les prix affichés varient entre 500 et 3 000 DA. La vendeuse affirme que ces articles coûtaient plus de 1 000 et 5 000 DA l’unité la semaine dernière.
«Nous avons profité de la période des soldes pour baisser les prix car des conteneurs de marchandises viennent d’arriver», explique-t-elle. De même au niveau des grands magasins de marques étrangères qui, eux aussi, proposent des baisses pouvant atteindre les 70%. Cependant, ce ne sont pas les articles de choix qui sont ciblés. En plus, les prix restent inaccessibles.
Selon Anis, gérant d’une boutique de prêt-à-porter pour femmes à la rue Hassiba Ben Bouali, les prix affichés sont des prix d’achat et non de vente au rabais. «Lorsque l’ancien stock n’est pas écoulé à temps, certains commerçants font des remises sous forme de solde pour liquider leur marchandise et renouveler leurs étals», a-t-il expliqué. «La différence n’est pas énorme », dira-t-il.
Pour lui, les soldes constituent le moment propice pour se débarrasser de ce qui n’est plus à la mode et le remplacer par une nouvelle collection. Malgré que les soldes en Algérie obéissent désormais à une réglementation entrée en vigueur depuis 2006, il n’en demeure pas moins qu’elles ne sont pas appliquées par tous.
Et pourtant, la loi a fixé les soldes au nombre de deux fois par an pendant six semaines (de janvier à février pour la période hivernale et de juillet à août pour la période estivale). Cela n’a pourtant pas empêché certains commerçants de solder leur stock hors saison sans pour autant tenir compte de la réglementation.
Rym Harhoura