Sofiane Feghouli : « Non, l’Algérie n’a pas encore l’étoffe d’un champion d’Afrique ».

Sofiane Feghouli : « Non, l’Algérie n’a pas encore l’étoffe d’un champion d’Afrique ».

Le Mali vient de passer par là. En nous rappelant combien le dicton populaire était juste. « A toute chose malheur est bon » ? Oui, sauf qu’il ne s’agissait à l’occasion que d’un simple avertissement. Sans frais. Heureusement.

Après un sans-faute (un historique 5 sur 5 et un record qu’il sera difficile d’égaler ou à battre sur un continent où ça bouge énormément sur le plan hiérarchique, avec une remise en cause évidente), Feghouli et ses camarades sont finalement tombés à Bamako et ne quittent pas la phase de « poules » sur un carton plein.

Un mal pour un bien qui fait dire à la star de Valence (Espagne), qui compte tout autant dans l’échiquier de son équipe de club que dans les plans de Gourcuff où il constitue un des équilibres majeurs, que « l’Algérie n’a pas encore l’étoffe d’un champion d’Afrique ».

Un non qui en dit long et sur la maturité du joueur et de la prise de conscience au sein du groupe que la phase finale de la CAN n’a rien à voir avec des éliminatoires et que la course au titre, voire au seul podium (une des 3 premières places) sera autrement plus problématique. Que tout peut s’écrouler sur un rien (une sortie prématurée, dès le 1er tour) comme ils ont en eu l’amère expérience l’édition précédente en Afrique du Sud alors qu’ils se voyaient trop beaux, voire intouchables.

L’expérience du dernier Mondial ? Sofiane : « L’Afrique c’est différent. Ça n’a rien à voir avec la Coupe du monde. En Afrique, le contexte est différent, et même les conditions ne sont pas les mêmes qu’en Coupe du monde. » On redescend donc sur terre pour prévenir (l’avis est partagé par tous les joueurs et ça peut aider à éviter les mauvaises surprises) qu’« on n’est pas favoris pour remporter la CAN ».

En rassurant toutefois (dixit Feghouli) qu’« on sera là. On se donnera à fond et on jouera chaque match pour la gagne. » C’est le moment ou jamais d’accrocher une seconde étoile sur le maillot algérien ? On assure aussi (unanimement) que « notre point fort, c’est le groupe et le collectif. Si on reste unis comme d’habitude, on pourra aller jusqu’au bout. Réaliser une bonne coupe d’Afrique. » Encore une fois, merci le Mali pour la leçon d’humilité. Une défaite ça sert toujours.