communiqué qu’il a rendu public, avant-hier, le secrétaire général de Jil Jadid, Sofiane Djilali, s’interroge sur la disparition de 8 milliards de dollars des réserves de change dont disposent actuellement l’Algérie. «gouverneur de la Banque d’Algérie vient d’indiquer que les réserves de change ont reculé pour atteindre 185,273 milliards de dollars fin septembre.
Or, le 17 novembre 2014, la banque d’Algérie avait annoncé des réserves à 193,269 milliards de dollars pour fin juin. Cela signifie que 8 milliards de dollars ont disparu entre le 1er Juillet et le 30 septembre», a-t-il indiqué, soulignant qu’à cette période, le prix du baril du pétrole algérien était encore élevé. Pour étayer ses propos, le numéro un de Djil Jadil s’appuie sur des chiffres en dressant un bref calendrier relatif à la baisse des prix de pétrole et ce, depuis le mois de juillet dernier : «Moyenne en juillet : 106,98 dollars américains, moyenne en août : 101,92 USD, moyenne en septembre : 97,34 USD.»
«Il faut préciser qu’à cette période, le gouvernement surfait
avec euphorie sur la manne pétrolière et promettait encore le paradis aux Algériens», a-t-il ajouté avant de poser une série de questions épineuses qui sont respectivement : «Comment se fait-il que durant cette période où le prix du baril était encore très élevé, 8 milliards de dollars sont partis en fumée ? Comment le justifier ? Que s’est-il passé entre le 17 novembre lorsque les réserves étaient évaluées à plus de 193 milliards USD et ce début janvier pour que les réserves tombent à 185 milliards USD ? Et à quoi faut-il s’attendre pour le 4e trimestre alors que la baisse des prix du pétrole est devenue substantielle ? En rappelant que les moyennes des prix du baril en octobre, novembre et décembre ont été de 87,27 USD, 78,44 USD et 62,16 USD, soit une baisse des prix avoisinant les 25% par rapport à septembre ? Faut-il s’attendre à une baisse de 15 ou 20 milliards USD de nos réserves pour fin 2014 ? Il s’interroge par ailleurs, sur la question : qui a bénéficié de cet argent et qu’a fait le gouvernement avec cet argent ?» Aussi, il est nécessaire de noter que les déclarations de Sofiane Djilali interviennent au lendemain et à l’encontre des déclarations de Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie, qui a assuré, jeudi dernier, que «le niveau de réserve d’échange dont dispose aujourd’hui l’Algérie» permet à cette dernière «de faire face au choc externe.» .
