La CNLTD qui s’avéré être une coquille vide, dont l’activité se résume à des communiqués lapidaires, connait actuellement une nouvelle turbulence. Un de ses membres, quand bien même il ne pèse pas lourd, a annoncé sa décision de claquer la porte. C’est Sofiane Djilali, président du parti Jil Djadid qui entend ainsi marquer sa distance par rapport à un autre membre de la Coordination le MSP.
Soufiane Djilali reproche au parti d’Abderazak Makri de chercher des passerelles de dialogue avec le pouvoir, alors que lui est partisan d’une rupture totale. Une position jugée extrémiste par les autres membres de la CNLTD pour qui même une éventuelle transition politique, un de ses crédos, devrait se négocier avec le pouvoir en place.
En tous cas, les membres de la CNLTD réunis mercredi, ont pris acte de la démission de Sofiane Djilali, tout en la « regrettant ». La réunion à laquelle ont pris part Ahmed Benbitour, le FJD de Djaballah, le MSP de Makri, le RCD de Mohcine Belabbas et NAHDA, s’est soldée par un communiqué dont les signataires ont exprimé leur attachement aux résolutions de la conférence nationale du 30 mars dernier qui appellent les forces de l’opposition à adhérer à la revendication d’une transition politique, l’organisation d’élections transparentes et la mise en place d’une instance électorale indépendante.
En outre, la CNLTD a fait part dans son communiqué de son « inquiétude » face à ce qui qualifié de « dégradation de la situation politique et sociale », alors que le gouvernement persite dans la « la politique de bricolage », loin de correspondre à l’ampleur de la crise. La CNLTD dénonce ce qu’elle appelle aussi « les luttes au sommet de l’Etat » jugeant qu’il s’agit en l’espèce d’un dévoiement des institutions de l’Etat et d’un « mépris envers le peuple algérien ».
Réagissant au communiqué du Conseil des ministres, particulièrement au sujet des futures échéances électorales, leur organisation, la CNLTD relève « un recul » par rapport aux engagements du président Bouteflika. A ce propos, la CNLTD annonce la mise en place d’une commission technique pour étuduer les lois organiques. Enfin, la CNLTD dénonce ce qu’elle appelle « l’enfermement » des médias et des partis politiques de l’opposition.