A mesure que l’échéance présidentielle du 17 avril approche, les défections s’enchainent. Après Hamrouche, qui a annoncé jeudi sa décision de ne pas s’inscrire dans le processus électoral, c’est autour de Soufiane Djillali, président du parti Jil Djadid de déclarer forfait.
Lors d’un point de presse, animé samedi, il a d’abord expliqué que son équipe de campagne a pu réunir plus de 60.000 signatures mais il ne va les présenter devant le Conseil constitutionnel, pour que sa candidature ne soit pas validée et « ne serve pas de caution à une mascarade. Car pout lui l’élection du 17 avril ne serait qu’une « comédie de mauvais goût ».
Et pourquoi donc ? A cause du président sortant qu’il considère comme inapte à se présenter pour un autre mandat, compte tenu de son état de santé. « L’Algérie du million et demi de martyrs est devenue la risée des nations », s’est–il exacerbé en ajoutant qu’ « après avoir fait voter les morts dans les précédents scrutins, l’Algérie s’apprête à voter pour un mort ».
Le président du parti Jil Djadid qualifie de « coup d’état électoral », l’entêtement du clan présidentiel à vouloir maintenir la candidature de Bouteflika. Soufiane Djilali, abondant dans le sens de Hamrouche, estime que « le système est dans l’impasse » et que « la réfection de Bouteflika débouchera inévitablement vers une explosion politique et sociale, à court terme ».
Tout en appelant à une « mobilisation des algériens », le désormais ex candidat met en garde contre les « dérapages ». Se projetant dans l’avenir, il rejoint un peu les autres leaders politiques qui prônent une conférence nationale de dialogue en impliquant l’institution militaire qui reste selon lui « incontournable ». Soufiane Djillali, appelle néanmoins à « préserver l’institution militaire » en ce sens qu’elle est « le garant de la sécurité et de la stabilité du pays ».