M. Sofiane Chafai, Manager Conseil au bureau d’Alger du cabinet conseil Ernst and Young évoque l’intérêt que représente la mise à niveau des systèmes d’information au sein des entreprises algériennes. Pour lui, il existe une réelle prise de conscience.
L’Econews : Où en sont les choses aujourd’hui en ce qui concerne l’utilisation des systèmes d’information par les entreprises algériennes?
M.Sofiane Chafai : Il existe une réelle prise de conscience de la part des dirigeants des entreprises algériennes concernant cette question précise. L’on constate que les responsables d’entreprises ont compris l’intérêt que représentent ces outils pour être plus performants sur le marché. Il y a aussi l’évolution du cadre réglementaire qui devient plus rigoureux par rapport à l’adoption des systèmes d’information. Dernièrement, de nombreuses entreprises ont lancé des projets allant dans le sens de la mise à niveau de leurs systèmes d’information. C’est d’ailleurs le sujet d’actualité en ce moment.
Est-ce qu’il s’agit d’une réelle prise de conscience ou est-ce plutôt la réglementation qui pousse ces entreprises à se mettre à niveau ?
Il s’agit à la fois d’une réelle prise de conscience et de la progression du cadre réglementaire. Les chefs d’entreprises algériens sont conscients du fait que des systèmes d’information modernes sont susceptibles de les rendre plus concurrentiels sur le marché en leur donnant également la possibilité de réduire les coûts en général.
Est-ce que cette prise de conscience est la même pour les entreprises publiques et privées ?
La prise de conscience est générale. Elle touche aussi bien le secteur public que le secteur privé, mais à des degrés différents. Pour les entreprises privées, les enjeux sont quelque peu différents. Celles-ci ont beaucoup plus une démarche d’amélioration de la performance avec une priorité pour la réduction des coûts. Les entreprises publiques ont à peu près les mêmes priorités mais à un degré plus ou moins différent. De manière générale, les entreprises algériennes se tournent vers les technologies et les considèrent comme de véritables outils de production. Cela diffère d’un secteur à l’autre mais il y a une nette amélioration dans ce domaine.
Par Ahmed Gasmia
