Sociétés étrangères de gestion de l’eau sous la loupe

Sociétés étrangères de gestion de l’eau sous la loupe

Les entreprises étrangères chargées de la gestion de l’eau dans les villes algériennes seraient actuellement auditées et les résultats attendus bientôt. C’est ce qu’a indiqué M. Messaoud Tira, directeur de l’alimentation en eau potable, qui était hier sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale.

A ce sujet, le responsable, se veut très exigeant, concernant la qualité de service attendue de ces opérateurs implantés en Algérie depuis plusieurs années. « Si c’est pour rester dans le même dispositif, nous n’avons pas besoin d’eux (les opérateurs étrangers) » a expliqué M. Tira qui attend de ces opérateurs une plus-value dans la gestion de l’eau. « On exige qu’Annaba soit alimentée comme Alger.

Oran est alimentée en H24, c’est très bien, on veut élargir ce dispositif aux communes limitrophes de la wilaya d’Oran » a indiqué M. Tira. Selon le responsable, si la qualité de la gestion de l’eau par les entreprises étrangères n’est pas satisfaisante, les contrats pourraient même être résiliés. « S’il faut aller vers une résiliation, on ira» a indiqué M. Tira

Enfin, rien ne peut être décidé avant les résultats de l’audit. « Il y a des obligations et des devoirs pour chacun (…) et c’est après l’audit qu’on décidera », a conclu le responsable à ce sujet.

A noter que, certains résultats, comme celui de la gestion de la ville d’Alger, seraient même imminents, tandis que les évaluations des autres villes, telle qu’Annaba, viennent de démarrer. En parallèle, le département des ressources en eau se lance un autre défit, celui de mettre à niveau le réseau de canalisation.

Selon M. Tira, toutes les wilayas sont programmées pour la mise à niveau des réseaux. Les travaux démarreront cette année, et une enveloppe de 30 milliards de dinars leur sera consacrée. Des entreprises étrangères seront appelées, par ailleurs, pour relever le défit quinquennal.

L’ALGÉRIE CONNAÎT UN DÉFICIT DE 400 MILLIONS DE MÈ- TRES CUBES CETTE ANNÉE

En outre, et malgré les immenses efforts engagés par les pouvoirs publics, pour optimiser la distribution de l’eau, la problématique demeure. Certaines localités continuent à souffrir d’un manque hydrique.

En cause, le déficit en réserves hydriques dans les barrages. « Les pluies qui sont tombées sont insuffisantes (…) les apports dans les barrages ne sont pas encore arrivés » a expliqué M. Tira. «Nous n’avons pas pu reconstituer les réserves d’il y a deux ans », a-t-il insisté.

Pour autant, le responsable se veut rassurant. Non seulement, la période des pluies continue, mais l’équilibre pourrait être atteint, notamment grâce à de nouveaux barrages, qui sont encore fermés pour le moment.