Société/Ces pays où les femmes ne travaillent qu’avec l’accord du mari

Société/Ces pays où les femmes ne travaillent qu’avec l’accord du mari

Au moins quinze pays continuent d’interdire aux femmes de travailler sans l’accord de leur mari en dépit de certains progrès réalisés dans l’égalité des sexes, indique un rapport de la Banque mondiale (BM) paru hier mardi.

Parmi les 143 pays couverts par ce rapport, sur 193 pays membres de l’ONU, 15 d’entre eux dont l’Iran, la Syrie, la Bolivie ou le Gabon donnent le droit aux hommes de «s’opposer» au fait que leur femme travaille et à l’«empêcher d’accepter un emploi», indique le rapport. En Guinée Conakry, les femmes doivent saisir les tribunaux pour faire annuler la décision de leur mari de s’opposer, «au nom des intérêts de la famille» à ce qu’elles entrent dans la vie active. En Russie, 456 professions (conducteur de camions agricoles, aiguilleur de trains, plombier…) leur sont d’office interdites. Dans au moins 29 pays (Arabie Saoudite, Honduras, Sénégal…), la loi fait par ailleurs systématiquement des hommes les «chefs de famille» et leur confie ainsi le contrôle de «décisions cruciales» sur le choix du lieu de vie, l’obtention de documents officiels (passeports, carte d’identité…) ou l’ouverture d’un compte bancaire. La Banque rappelle que certains pays occidentaux ont eux aussi tardé à accorder l’égalité de droits hommes-femmes : l’Espagne a ainsi attendu 1981 et la Suisse 1984 pour permettre aux femmes de se pourvoir en justice sans l’assentiment de leur mari