Société Générale lance le crédit immobilier bonifié

Société Générale lance le crédit immobilier bonifié

La Société Générale, filiale de la Banque française du même nom qui active en Algérie depuis 2000, «est prête pour le lancement du crédit immobilier bonifié» et ce pour «répondre aux attentes des citoyens à la recherche d’un logement et du gouvernement algérien qui a arrêté cette mesure dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009». Il sera mis en place «au cours de ce mois d’octobre», selon des responsables de la SG.

Il a fallu, d’abord, outre le recyclage des personnels, signer des conventions avec plusieurs organismes de garantie et de financement tels que la Société de refinancement hypothécaire (SRH), les promoteurs immobiliers, la Caisse de garantie….Pour le président du directoire de la banque française, M. Gerald Lacaze, «la SG n’a pas attendu 2009 pour le faire», puisque l’encouragement de l’immobilier date de 2005 avec des formules variées dites «marbaha» dédiées à l’acquisition d’un logement neuf, de travaux de rénovation, de vente sur plan ….La Société Générale dotée en 2010 de 63 agences et qui développe plusieurs produits en Algérie dont le leasing, a expliqué l’autre gamme d’épargne qui connaît un succès et cible la jeunesse en finançant ses études. Le crédit dit «Meftah Najahi» lancé il y a une année, en 2009, donne «de bons résultats puisque sur les 2 à 3000 clients, la moitié a ouvert des comptes pour leurs enfants.

A l’occasion des résultats du bac plusieurs épargnants ont été distingués par la banque pour leur fidélité. La Société générale semble intéressée par ce créneau puisque, à terme et «si la liberté de transfert était accordée aux banques», l’on pourra penser à des formules de financements des études «y compris à l’étranger» selon le patron de la banque française. M. Lacaze qui était bien entouré par ses collaborateurs est revenu sur les dernières mesures édictées par la Banque d’Algérie, les conditions posées par le Conseil du crédit et de la monnaie, la nécessité d’autorisation de la Banque d’Algérie pour pouvoir lancer de nouveaux produits…. M. Lacaze a minimisé les «velléités» de contrôle que les pouvoirs publics voudraient exercer sur les banques étrangères. Il a répliqué avec un brin d’humour en disant par exemple que si la Banque d’Algérie ou le ministère des Finances décidait la désignation d’un «administrateur au sein du conseil de la Banque étrangère» cela «nous permettait d’avoir l’interlocuteur idéal pour discuter quatre fois par an (lors des sessions du conseil d’administration) de tous les problèmes de la banque».

Concernant le contentieux avec la Banque d’Algérie et qui touche d’autres banques étrangères, le banquier rappelle que la justice lui a donné raison en première instance mais «la Banque d’Algérie a fait appel». Ce sera à la Cour suprême de trancher en dernier ressort. Pour rappel, il s’agit de «régularités» pour les uns de «simples fautes administratives» dues aux difficultés d’interprétation des textes, pour les autres et qui ont fait l’objet de rapport des missions de contrôle en 2002 et 2003.

Ces dossiers ont été transférés à la justice.Pour la Société Générale, «il n’y a jamais eu d’affaire de fraude du fisc ou de malversation» dans ces affaires qui sont suivies aussi par les pouvoirs publics en France, reconnaît-on. L’enjeu est important, car ce sont des amendes et des sanctions, au cas où elles sont confirmées, lourdes à supporter pour ces établissements financiers.