Le palais des nations sera demain et durant trois jours le théâtre d’un méga forum social unique en son genre où le débat participatif sur la société civile et son rôle dans la vie nationale sera au cœur de la problématique
Pilotées par le conseil national économique et social (CNES), cette grand-messe de la société civile algérienne réunira quelques 1100 participants dont des algériens et des étrangers. Le mouvement associatif se taillera la part du lion avec pas moins de 350 représentants d’associations issues des différents secteurs. Ces assises seront également animées par 98 universitaires, 107 personnalités nationales et 54 délégués d’organisations estudiantines et de jeunesse. Organisées en cinq ateliers de réflexion, cette rencontre de trois jours (14, 15 et 16 juin) promet un débat riche et contradictoire sur le rôle de la société civile et sa capacité à s’imposer comme une force de proposition vis-à-vis des pouvoirs publics
Pour ce faire, pas moins de 170 économistes et opérateurs vont tenter de scanner l’état de l’économie nationale et suggérer le meilleur régime de croissance. Des économistes d’horizons politiques et idéologiques différents vont croiser leurs idées au sein de cet atelier managé par le Pr Abdelmadjid Bouzidi. Au plan social, les 107 syndicalistes invités dont celui des médecins résidents récemment malmenés à Alger, vont crier librement leur colère à la face du pouvoir.
On retrouvera notamment parmi les débatteurs les sociologues Ali El Kenz et Nacer Djabi ainsi que la militante tunisienne des droits de l’homme Mme Badji, également membre du conseil tunisien de transition. D’autres têtes d’affiche algérienne vont prendre part à cet événement à l’image de l’islamologue Mustapha Chérif, du président de l’association algérienne de Transparency internationale Djilali Hadjadj ainsi que l’économiste Abdelhak Lamiri
Démocratie à ciel ouvert
Côté invités de marque, le CNES a fait appel au président du forum de Crans Montana, à l’adjoint de l’économiste bien connu Samir Amin et aux présidents des conseils économiques et sociaux du Maroc, du Portugal, de l’Italie et de Mauritanie. Signe de l’importance de ce forum social premier du genre, pas moins de 191 journalistes y sont attendus dont 34 issus des médias étrangers.
Le Cnes de Mohamed Seghir Babés promet de faire de cet espace un «Authentique exercice de démocratie participative», et un espace passerelle qui transcende, les étroitesses partisanes et catégorielles». Le maitre de cérémonie s’engage aussi à ce que la «parole sera libre» pour les participants afin d’exprimer les «attentes citoyennes».
Les trois jours seront sanctionnés par un document consignant les recommandations qui auront fait consensus au sein des ateliers et qui pourrait «être remis à l’instance Bensalah et au président de la république» confie une source bien informée. Le CNES se chargera en tant que maitre de cérémonie de transmettre «sous les formes les plus appropriées» les préoccupations, les attentes et les propositions exprimées durant ces trois jours par la société civile.
