Comme décidé la veille par les syndicalistes, les 5 000 travailleurs de la SNVI ont poursuivi leur mouvement de grève déclenché la semaine dernière.
En effet, la mobilisation était plus grande, hier, puisque d’autres travailleurs de plusieurs entreprises de la zone industrielle ont réussi à se joindre aux grévistes du complexe.
Les rangs des protestataires se sont davantage renforcé malgré un gigantesque dispositif de sécurité mis en place. Les travailleurs qui tentaient de faire une marche ont été empêchés par des murs de sécurité dressés par des éléments des services de sécurité qui étaient prêts à intervenir pour charger les manifestants.
Hier encore, d’importantes troupes de policiers et de gendarmes anti-émeutes ont pris position au niveau de toutes les entrées des entreprises de la zone. Ils avaient pour mission d’empêcher les travailleurs de rejoindre le mouvement de protestation de ceux de la SNVI.
Le grand dispositif mis en place au niveau des entrées principales des entreprises ainsi que le blocage des axes de la zone industrielle n’a, nullement, dissuadé les travailleurs dont plusieurs ont réussi à rejoindre le mouvement des grévistes de la SNVI.
En plus du complexe de fabrication de véhicules industriels qui se trouve paralysé, d’autres unités et des entreprises ont été elles aussi à l’arrêt… Plus décidés que jamais, les rangs des travailleurs du complexe ne cessent de grossir avec l’adhésion de nombreux travailleurs. « Nous ne reprendrons pas le travail si nos revendications ne sont pas satisfaites », clament les milliers de manifestants.
En plus de l’amélioration des conditions de travail dans le complexe lesquelles sont décriées par les employés, ils revendiquent l’augmentation des salaires qui sont loin de répondre au pouvoir d’achat qui connait une dégringolade effrénée, la diminution de l’IRG qu’ils considèrent très élevée et anormal que les travailleurs payent plus d’impôt que les commerçants et les patrons s’insurgent-ils contre ces disparités qu’ils assimilent à la « hogra ».
S’inscrivant à contre courant de la dernière tripartite, les protestataires dénoncent les conclusions de cette celle-ci. « L’augmention du Smig de 3 000,00 DA, ne changera rien à la situation sociale et cela ne profitera comme toujours qu’aux responsables qui continuent de s’enrichir sur notre dos », dénoncent-ils. En outre, Ils exigent le maintien de la retraite anticipée car c’est un droit des travailleurs, clament-ils.
Le silence des responsables à leurs revendications, pourtant légitimes, le dernier communiqué de la Centrale syndicale a exacerbé les travailleurs. « Au lieu de répondre favorablement à nos revendications, les pouvoirs publics ont mobilisé leur arsenal de répression, s’insurgent les milliers de travailleurs qui ont fait monter d’un cran hier leur colère.
Devant le silence des pouvoirs publics, et la détermination des travailleurs de poursuivre la protestation, la situation au niveau de la zone est sous haute tension et risque de dégénérer à tout moment.
B.Khider