Un piéton, qui se trouvait allongé sur la voie ferrée, aurait été percuté par un train tôt dans la matinée d’hier à El-Harrach. Il s’agit d’un énième accident enregistré sur cet axe ferroviaire, et qui a contraint la circulation des trains à l’arrêt pendant plus d’une heure.
Pas loin des quais de la gare d’El-Harrach, sur la ligne vers Oued Semmar bordée par un marché urbain mitoyen et la cité résidentielle (cité PLM, commune d’El-Harrach), le pire a failli se produire. La victime, un homme quinquagénaire, qui tombait dans l’inconscience et allongé sur la voie ferrée, aurait été percutée tôt dans la matinée par un train circulant dans le sens Alger-Thénia, a-t-on été informés par des passagers rencontrés sur place alors que les secours n’étaient pas encore arrivés.
Le front plein de sang mais sans beaucoup de saignement, les jours de la victime ne paraissent pas pour autant en danger, selon un constat fait sur place. L’accident est survenu aux environs de 8 heures du matin à quelques mètres des quais de la gare ferroviaire, qui se trouve entre un marché réputé peuplé et une grande cité résidentielle, dans la commune d’El-Harrach.
Ces passages non gardés qu’il faudrait garder

Des personnes rencontrées sur place ont évoqué la probabilité selon laquelle la victime se serait glissée en essayant de traverser d’un bord à un autre. Ce passage non surveillé est considéré comme dangereux par les résidents locaux. Le chemin de fer qui sépare ce marché de la cité résidentielle s’allonge sur quatre pistes. La forme de ce passage en forme de virage et dont une partie est un pont est également sources de confusion et d’inquiétudes des résidents : des adultes, femmes et écoliers y traversent régulièrement au grand risque de leurs vies. En effet, les accidents se produisent plus fréquemment sur ce tronçon parce que les usagers de ce passage désobéissent aux alertes et interdictions d’y traverser.
Comme cela est arrivé dans l’accident d’hier. Malgré la passerelle qui se trouve non loin d’ici, les gens préfèrent cet axe non surveillé, proche d’Oued El-Harrach et non carrossable, ce qui explique les difficultés rencontrées par les secouristes de la Protection civile.
L’ambulance dépêchée pour évacuer la victime a dû s’arrêter au dessous de ce passage -qui est en réalité un pont- alors que les secouristes s’affairent pour y transporter la victime. Des thèses de suicide ou d’agression armée ont été envisagées mais vite écartées par des personnes témoins rencontrées sur place, cela en attendant l’enquête des éléments de sécurité. Plus de détails sur cet accident n’était pas encore disponible sur le moment.
Pour l’année dernière, la SNTF (société nationale de transport ferroviaire) a fait état d’un nombre en hausse des tentatives de suicide sur les chemins de fer. À juillet 2017, 4 morts ont été enregistré à Régaïa, Oued Semmar et Hussein Dey. Des personnes ont trouvé la mort également dans tout le réseau de SNTF à travers le territoire national. Sur cette gare principale desservie par plusieurs trains de long trajet et de banlieue, la circulation ferroviaire a été affectée pendant plus d’une heure suite à l’accident d’hier.
En ce matin, les trains ont été un petit peu chargés et beaucoup ont préféré délaisser leurs véhicules et se rendre sur leurs lieux de travail en optant pour ce moyen de transport collectif. La circulation est encore suffocante sur les autoroutes du fait de la protestation des retraités de l’armée. La communication est toujours le point faible de la société ferroviaire nationale, comme l’ont vécu hier les usagers du train Tizi Ouzou- Alger resté bloqué sur ce passage pour plus d’une heure. Après plus de 20 minutes passées dans les rames, les usagers ont eu droit également pour un autre inconvénient non moins surprenant et illogique. «Attention ! Nous vous informons que le train pourrait devoir être obligé à attendre encore longtemps. Je vais ouvrir les portes pour ceux qui veulent sortir», a annoncé le conducteur de train sur le haut-parleur. Quelques moments après, les passagers descendus des rames de trains se sont rassemblés autour du corps immobile de la victime sur le bord de chemin de fer.
Un comportement dangereux et irresponsable, car ouvrir les portes du train avant même d’arriver sur les quais, cela exposerait au risque de la mort car ledit chemin de fer se compose de 3 lignes et des trains d’autres destinations pourraient être de passage à tout moment. En fait, les passagers ont été s de parcourir le restant de la distance pour arriver, à pied à atteindre les quais de la gare d’El-Harrach. Suspendu pendant plus d’une heure, le trafic ferroviaire a repris après 9 heures du matin sur cet axe.
Hamid Mecheri