SNMG et retraites au programme de la tripartite,Patrons et employés affûtent leurs armes

SNMG et retraites au programme de la tripartite,Patrons et employés affûtent leurs armes
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La paix sociale est un objectif capital Le dialogue a déjà commencé entre les partenaires sociaux par le biais de la presse.

Le dernier Conseil des minis-tres intervient dans une conjoncture marquée par la poussée des révoltes arabes. La paix sociale est devenue alors, un objectif à atteindre. Le projet de loi de finances pour l’exercice 2012, examiné et adopté avant-hier en Conseil des ministres, s’inscrit dans la ligne de la loi de finances complémentaire de 2011. 1300 milliards de dinars est le montant de la facture sociale et de la solidarité nationale.



Cette manne sera consacrée entre autres à la subvention des prix du lait, des céréales, des huiles, du sucre et de l’eau, des dépenses liées au raccordement des foyers aux réseaux d’électricité et de gaz ainsi que tout ce qui a trait au versement des allocations familiales de l’ensemble des travailleurs, y compris du secteur privé, au paiement des compléments de retraites et les dépenses inhérentes à la solidarité nationale à l’endroit des démunis et des handicapés. Ainsi, pour contenir le marasme social et tenter de neutraliser toute velléité de révolte sociale, l’Etat puise tout simplement des ressources financières publiques à partir des recettes pétrolières. La tripartite qui se tiendra le 29 septembre prochain devrait également être consacrée au volet social. Avant le jour «J», une sorte de dialogue à travers la presse est déjà enclenché par les trois partenaires. Dans son communiqué parvenu à notre rédaction, la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), cite «les inquiétudes affichées par l’ensemble de ses adhérents suite aux nombreux problèmes qui se cumulent et handicapent depuis des décennies l’outil de production national, en l’absence de solution et de stratégie». Cette organisation compte réunir son conseil national le 17 septembre prochain pour se concerter autour «des griefs de ses opérateurs et préparer ainsi les propositions en vue de la prochaine tripartite», peut-on lire sur le document. D’autre part, l’amélioration de l’environnement économique de l’entreprise est l’une des priorités revendiquée instamment par cette autre organisation patronale. Le président de la Cgeoa, Habib Yousfi, a déclaré récemment que «nombreuses sont les entreprises publiques et privées qui sont incapables de supporter les augmentations salariales». Lors de son intervention hier à travers les ondes de la Radio nationale, le secrétaire national chargé de l’administration et des finances de l’Ugta, a indiqué que la tripartite du 29 septembre va aborder le dossier des retraites, les conventions et de leur élargissement au secteur privé, la redéfinition du Snmg». La question de l’article 87 bis du Code du travail, de l’impôt sur le revenu global (IRG) et la promotion de la production nationale, seront également à l’ordre du jour. L’abrogation de cet article, sans laquelle l’augmentation des salaires n’aura aucun effet, s’avérera nécessaire. Evoquée pour la première fois en 2005, la suppression de cet article a buté sur le refus du gouvernement estimant trop élevé le coût qui serait induit par son application évaluée à cette époque à 450 milliards de dinars. Une réunion est prévue avant la tenue de la tripartite pour arrêter définitivement l’ordre du jour.