Les syndicalistes renouent avec la protesta et mobilisent leurs militants décidés à obtenir gain de cause. Ainsi, le Syndicat national autonome de la fonction publique (Snapap), par la voix de son secrétaire général dans la wilaya d’Alger, M. Rachid Djani, a indiqué avoir déposé un préavis de grève des corps communs et de l’administration de la santé pour les journées des 16, 17 et 18 septembre courant. Entamée depuis le 16 septembre, la grève à laquelle avait appelé le Syndicat national autonome de la Fonction publique (Snapap) s’est achevée le 18.
Au premier jour de cette grève, un sit-in de protestation pour le «respect de l’exercice syndical, droit à la formation et au perfectionnement» a été observé par les corps communs et les membres de l’administration dont la plateforme de revendications est encore en attente d’une éventuelle satisfaction.
Les employés des hôpitaux ont ainsi dénoncé la situation financière dans laquelle ils se trouvent, avec des salaires maigres et inférieurs au SMIG pour certains. Les grévistes, qui ont repris leurs postes, attendent toujours une réponse favorable à leur revendication. Le Snapap menace de recourir à une grève illimitée reconduite à partir du 7 octobre prochain, tandis qu’une autre de 5 jours est prévue à partir du 23 septembre prochain. Les réclamations se résument en trois points, à savoir «la révision et l’unification des statuts des travailleurs des communes, la révision du régime indemnitaire et l’intégration de tous les vacataires et contractuels en poste». Des points qui figurent en tête de la plateforme de revendications des communaux.
Sur un autre volet, c’est le transport ferroviaire qui risque la paralysie à partir de la semaine prochaine. Cette fois, ce sont les employés chargés de la sécurité du patrimoine de l’Entreprise nationale du transport ferroviaire (SNTF) qui comptent entamer une grève illimitée pour appeler la tutelle à respecter ses engagements et à prendre acte de la plate-forme de revendications déposée à la direction de la SNTF depuis mai dernier. Cette grève concerne plus de 1 300 employés chargés de la sécurité du patrimoine de cette entreprise. Les protestataires insistent sur «la permanisation graduelle de tous les agents, et ce, quel que soit le nombre d’années d’expérience professionnelle» et rejettent la note qui stipule que «la nomination ne concerne que les agents ayant plus de dix ans».

Sihem Oubraham