L’humoriste Smaïn, qui visite Constantine sur invitation de l’association Kan y a ma Kan, organisatrice du Festival des contes, dans sa troisième édition, n’a pas caché son émotion de se retrouver pour «se ressourcer» dans sa ville natale. Sa participation au festival s’illustre par sa présentation de son dernier livre qui retrace tout son parcours.
Il dira «ma vie est un miracle et je n’ai jamais oublié d’où j’étais, d’où ma présence en Algérie». Et d’ajouter : «Je suis conscient de mon enfance et je veux rattraper mon histoire et mon destin.» Lorsqu’il se confie : «J’ai eu beaucoup de chance d’avoir eu beaucoup d’amour autour de moi et comme je n’oublie pas mes racines, je n’oublie pas aussi que la France était une terre d’accueil magnifique.»
Le parcours du comédien présenté hier servira de modèle à d’autres jeunes, à condition qu’ils «se déculpabilisent» comme lui. Lors de sa conférence de presse, animée hier matin à l’hôtel Panoramic, Smaïn a répondu à toutes les questions des journalistes notamment celles ayant trait à l’actualité politique qui prévaut en France, en précisant qu’il n’avait aucune ambition politique. Concernant l’affaire Merrah, il dira :
«C’est, malheureusement, dramatique pour les familles musulmanes et juives» quant à l’instrumentalisation de cette affaire et les dernières révélations. Il précisera : «Je pense qu’il faut penser avec des preuves. C’est mal tombé pour certains et très mal tombé pour d’autres.» Pour ce qui est de la position de l’Algérie, Smaïn soulignera : «C’est une très grande dignité de la part de la nation algérienne de refuser le corps du jeune Merrah.» il enchaîna :
«C’est un enfant français qui a été enterré dans son pays natal.» Par ailleurs, pour la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance et les séquelles de la guerre d’Algérie, l’enfant de Constantine avoua : «J’ai toujours refusé de porter cette guerre sur mes épaules. Nous avons chacun un compte et je serai humblement ce trait d’union entre les deux peuples.»
I. T.