Smaïl Chikhoune rappelle le potentiel de la coopération algéro-américaine dans la biotechnologie

Smaïl Chikhoune rappelle le potentiel de la coopération algéro-américaine dans la biotechnologie

« La règle du 49/51% devrait être revue dans certains secteurs, notamment là où il y a beaucoup de transfert de technologies », estime Smaïl Chikhoune, le président du Conseil d’affaires algéro-américain. « Il est temps pour l’Algérie d’investir les revenus des hydrocarbures pour développer des secteurs hors hydrocarbures », souligne-t-il, proposant de capter, à travers des projets comme celui du Centre biotechnologique, une partie des ressources allouées par les pays industriels à la recherche-développement.

L’investissement dans les secteurs de l’habitat et de la santé sera au cœur des discussions qu’auront avec les autorités algériennes des délégations d’hommes d’affaires américains attendues à Alger les 2-3 décembre et les 5-6 décembre prochains.



Une douzaine de compagnies américaines seront du voyage pour faire part de leur expérience en matière de construction antisismique pour les logements prévus dans les Hauts-Plateaux, a déclaré Smaïl Chikhoune, président du Conseil d’affaires algéro-américain, aujourd’hui à la Radio chaîne III : « Les Américains feront des propositions pour bâtir des constructions à la californienne à un seul niveau qui se construisent vie, il est possible de faire un quatre pièces en deux mois, et qui résistent, bien sûr, aux séismes. »

Mais c’est surtout sur le secteur de la santé que les Etats-Unis focalisent leur attention. Selon Smaïl Chikhoune, la pharmacie et la biotechnologie pourraient, en effet, devenir, à l’horizon 2020, le premier secteur d’échange, hors hydrocarbures, entre l’Algérie et les Etats-Unis. Pour qu’un tel développement soit possible, la « règle du 51/49 mérite d’être revue dans certains secteurs, notamment là où il y a beaucoup de transfert de technologies », a-t-il estimé.

En ligne de mire des déclarations du président du conseil d’affaires algéro-américain, le Centre biotechnologique. Ce « projet ambitieux et porteur », a-t-il révélé, sera au cœur des discussions du 5 décembre prochain entre la délégation américaine et cinq ministères algériens concernés: Santé, Enseignement supérieur, Industrie, Finance, Travail.

Développer les secteurs hors-hydrocarbures grâce aux hydrocarbures

Baptisé « Algeria 2020 », le projet de Centre biotechnologique vise à faire de l’Algérie, à l’horizon 2020, un pôle biotechnologique régional semblable à ceux de Boston, Dublin et Singapour. Il en est espéré d’offrir des emplois aux chercheurs universitaires ainsi qu’aux étudiants-chercheurs.

Pour Smaïl Chikhoune, « l’Algérie devrait tenter de capter une partie des ressources affectées par les pays riches à la recherche-développement ». « C’est le moment de prendre le train », a-t-il déclaré rappelant que si les projections se confirment, les Etats-Unis n’achèteront bientôt plus d’hydrocarbures à l’étranger car ils devraient devenir, à l’horizon 2020, le premier pays producteur de pétrole au monde. « Il est vraiment temps pour notre pays d’investir les revenus des hydrocarbures pour développer des secteurs hors hydrocarbures », a souligné le président du Conseil d’affaires algéro-américain.