Slimani, le retour en grâce

Slimani, le retour en grâce

Qu’il paraît loin ce mois de janvier pour Islam Slimani, où il traînait sa peine sur le banc de l’AS Monaco et faisait entendre qu’il avait des envies d’ailleurs si cette situation devait perdurer. Quelques semaines plus tard, il semble redevenu un titulaire indiscutable dans l’esprit de Roberto Moreno, puisqu’il vient de rapporter 6 points à son équipe en marquant le but de la victoire face à Amiens dans le temps additionnel avant d’inscrire le seul but de la rencontre face à Montpellier. Après un début de saison étincelant avant un coup de moins bien, qui a touché toute l’équipe monégasque jusqu’au licenciement de Jardim, Slimani, comme Monaco du reste, semble reparti sur des bases positives pour terminer la saison en boulet de canon. Retour sur cette expérience réussie de l’international algérien en principauté.

Une troisième chance

Après des prêts ratés à Newcastle puis à Fenerbahçe, et alors qu’il n’entre pas du tout dans les plans de Brendan Rodgers pour cette nouvelle saison avec Leicester City, Islam Slimani est prêté une troisième fois consécutivement en fin de mercato estival, cette fois du côté du Rocher où les Ferrari côtoient les casinos. Mais ce n’est pas pour le mode de vie luxueux de Monaco que Slimani débarque ici, mais bien pour se relancer alors qu’il a le moral remonté à bloc suite au titre algérien lors de la CAN 2019 auquel il a participé. Son arrivée est regardée d’un air douteux par les spécialistes, mais son entente avec Ben Yedder, autre recrue du club monégasque, va vite faire mouche puisqu’il marquera un but dès son premier match sous ses nouvelles couleurs, face à Nîmes.

Des débuts rêvés

S’ensuivront alors plusieurs matchs de qualité, et son entente avec Ben Yedder fait des ravages, notamment lors d’un match face à Brest où il inscrira 1 but et fera 3 passes décisives. Malheureusement, le niveau de la défense n’est pas égal à celui de l’attaque, et Monaco se retrouve en difficulté en championnat alors qu’il compte pourtant dans ses rangs le meilleur buteur du championnat (Ben Yedder) et le meilleur passeur (Slimani). Ces résultats en dents de scie vont convaincre les dirigeants monégasques de se séparer de Jardim, pour la deuxième fois en 1 an après l’avoir fait revenir suite à l’échec de Thierry Henry.

C’est à Monaco que Slimani revit (Photo by Pascal Della Zuana/Icon Sport) Stade Louis-II – Monaco (France)

Une mise au placard incompréhensible

Et alors qu’il avait joué 11 des 15 matchs sous Jardim (en ayant manqué 3 pour cause de blessure), Slimani se retrouve soudain repoussé sur le banc et ne joue plus un match comme titulaire durant 6 journées de suite. Pourtant, les statistiques de Monaco avec ou sans Slimani sont édifiantes, puisque l’ASM perd 45% de ses matchs sans lui et seulement 23% avec lui. De même, Monaco marque 2,25 buts en moyenne par match avec Slimani, mais seulement 1,50 sans lui. Difficile de comprendre donc pourquoi Moreno a choisi ainsi de l’écarter, et les rumeurs de départ se font nombreuses durant le mercato hivernal où on l’annonce du côté de Barcelone ou pour un retour en Angleterre du côté de Tottenham ou de Manchester United.

Retour sous les projecteurs

Il restera finalement, et bien lui en a pris car il retrouvera son maillot Kappa en tant que titulaire lors de la dernière journée face à Montpellier et, au terme d’un match plein, inscrira le but de la victoire. Nul doute qu’il sera de nouveau titularisé pour la prochaine journée de championnat où Monaco se déplacera à Dijon, et où les joueurs de la principauté seront les favoris puisque la victoire monégasque est cotée à 2,00 sur Betway alors qu’un succès dijonnais est coté à 3,50.

Alors qu’il a été prêté sans option d’achat, la question de son avenir se pose déjà pour Islam Slimani. S’il continue sur ses bases actuelles (9 buts et 7 passes décisives en 15 matchs de Ligue 1 disputés), il devrait grandement attirer les convoitises l’été prochain, à moins que Leicester se décide d’enfin lui laisser sa chance, mais cela parait peu probable. Une vente sèche, pour plusieurs dizaines de millions d’euros, apparaît plus plausible. Reste à voir si ce sera Monaco qui sortira le chéquier pour recréer son duo avec Ben Yedder ou s’il sera attiré par les sirènes d’un autre club encore plus prestigieux. Quoi qu’il en soit, cette saison 2019-2020 est celle du renouveau pour Slimani, dont ce mois de janvier restera le seul point noir.