Même s’il n’a pas marqué hier, Islam Slimani a délivré la passe décisive à son coéquipier Hilal Soudani qui n’a laissé aucune chance au gardien libyen en inscrivant le but de la victoire des Verts.
Quatre buts et deux passes décisives, telles sont les statistiques de l’attaquant du CRB depuis son premier match face au Niger en amical. Depuis, Slimani a pris du galon et a latéralement gagné la confiance de Vahid Halilhodzic qui, après le match, l’a accrédité d’un super match : «Vous savez, quand l’entraîneur national vous fait confiance et vous aligne comme titulaire pour le troisième match consécutif, vous vous devez de donner le meilleur de vous-même sur le terrain, d’autant plus que c’est une fierté et un grand honneur de vêtir les couleurs nationales. J’ai fait de mon mieux pour appliquer à la lettre les consignes du coach. Il m’a demandé de jouer en profondeur et d’essayer de bloquer les trois défenseurs afin qu’ils ne montent pas pour apporter du soutien aux attaquants, et c’est ce que j’ai essayé de faire. Certes, je n’ai pas marqué, mais j’ai servi Hilal avec une très jolie feinte de Feghouli qui a laissé passer le ballon et j’étais très heureux du but de Soudani. Une réalisation très précieuse. Il reste encore le match retour où il faudra répondre présent pour décrocher ce billet qualificatif pour la CAN et faire la fête au stade Tchaker de Blida», nous a déclaré le joueur du Chabab.
«J’ai sacrifié un transfert à l’étranger pour espérer jouer cette CAN»
Justement, et à propos de cette CAN, Slimani nous a affirmé qu’aller en Afrique du Sud est l’un de ses principaux objectifs cette saison. «Cette CAN, et à l’instar de toute l’équipe, j’y tiens vraiment, car ce n’est pas tous les jours qu’un joueur a l’occasion de faire une Coupe d’Afrique. Je vous avoue même que j’ai sacrifié un transfert pour l’étranger juste pour pouvoir disputer cette CAN.
Vous savez, quand vous embrassez une carrière professionnelle, il vous faut toujours un temps d’adaptation, et donc, ce n’est pas évident de gagner une place de titulaire dès le départ. J’ai donc préféré la stabilité afin de rester compétitif et être au top de ma forme dans le cas où le coach me ferait appel», nous a-t-il précisé.
«Snani m’a même dit que nous n’étions pas des Arabes»
Enfin, et interrogé sur les incidents après le match provoqués par les joueurs libyens et sur son intervention sur un des joueurs libyens, Slimani dira : «Ils ont commencé par tabasser Djebbour, puisqu’ils étaient nombreux autour de lui. Ensuite, j’ai vu Medjani partir lui porter secours et ils ont immédiatement commencé par lui donner des coups à son tour. Je ne pouvais pas rester les bras croisés en voyant mes coéquipiers se faire massacrer sous mes yeux, donc, je suis parti les défendre et leur porter secours. Tout le monde a vu que ce sont les Libyens qui ont commencé, y compris les arbitres. Donc, franchement, nous les joueurs algériens, nous n’avons absolument rien à nous reprocher. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point les Libyens ont été provocateurs.
Le numéro 6 (Mohamed Snani) m’a craché dessus à deux reprises et il m’a même dit : «Vous, vous n’êtes pas des Arabes.» C’est pour vous dire que malgré tout cela, nous avons gardé notre sang-froid et nous n’avons pas répondu à leurs provocations. Franchement, ce qu’ils nous ont fait, je ne l’ai jamais vécu», a conclu Slimani.
A. H. A.