Skikda : Du rififi à la direction de l’éducation

Skikda : Du rififi à la direction de l’éducation
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Le Cnapest considère la décision de licenciement de 128 enseignants comme unique dans les annales de l’éducation et exige le retour des concernés à leur poste.

Le problème du licenciement de 128 enseignants des trois paliers au niveau de la direction de l’éducation de Skikda a poussé les syndicats les plus représentatifs, à savoir le Cnapest et l’Unpef, à réagir en brandissant la menace de la contestation. En effet, 128 enseignants, qui ont été recrutés sur la base de la liste d’attente du concours organisé durant le mois d’août 2013, ont été surpris de recevoir la notification de leur licenciement après 6 mois de travail.



Une décision qui a mis un certain nombre d’entre-eux, notamment ceux qui ont démissionné de leur poste d’emploi d’origine hors secteur pour rejoindre l’enseignement, dans une situation inextricable. Dans un communiqué remis à la presse, le Cnapest considère cette mesure comme unique dans les annales de l’éducation et exige le retour de ces enseignants à leurs postes. Ceci d’autant plus que les concernés ont été nommés par décisions de la direction de l’éducation sur la base d’un concours.

Les enseignants licenciés ont, pour leur part, tenu un rassemblement devant la direction de l’éducation pour dénoncer “cette injustice et le retour sans conditions à leurs postes de travail”. L’Unpef, en revanche, a organisé un point de presse, pour dénoncer ce qu’il a appelé “les portes fermées de dialogue” de la direction de l’éducation. Pour tempérer les ardeurs des uns et des autres, cette dernière a promis à ces enseignants licenciés de l’aide durant le concours qui sera organisé cette fin de mois en prenant en considération les 6 mois d’exercice dans le décompte.

Dans un communiqué de presse, le directeur de l’éducation, via son attaché de presse, a fait état d’innombrables problématiques laissées par son prédécesseur et qui ont été résolues. Citant des directeurs du primaire et du moyen et des inspecteurs qui ont terminé leur formation et qui sont restés sans nominations. Ainsi que des enseignants diplômés de l’ENS sans décision de nomination. Concernant les enseignants licenciés, la direction de l’éducation a fait état de plusieurs démarches entreprises auprès de la tutelle, la Fonction publique et le contrôleur financier pour le règlement de ce problème, en vain, tout en laissant la porte ouverte pour trouver une issue à cette problématique.

Le communiqué évoque aussi une panoplie de lois, de décrets et d’ordonnances pour justifier cette décision de licenciement, notamment l’article 34 du décret exécutif 194/12 du 25/04/2012 qui clarifie les conditions qui rendent certaines décisions caduques. En bref, selon l’explication fournie par la direction de l’éducation, ces 128 enseignants n’ouvrent pas droit à la titularisation vu que les postes qu’ils occupent ne correspondent pas à leurs diplômes ainsi que l’absence de postes budgétaires.

Cependant, des enseignants ont été recrutés le plus normalement possible, ils ont exercé pendant 6 mois et ont même participé à la surveillance et à la correction des examens scolaires ; la faute incombe donc à l’administration, et c’est à elle seule de prendre ses responsabilités pour ne pas léser, notamment, ceux qui ont perdu leur emploi d’origine et qui sont donc doublement pénalisés. D’autant que l’heure est à la joie et la liesse des lauréats des examens scolaires et non à la colère.

A. B