La fête dédiée à l’Afrique
Ça sent encore le Panaf ! Plusieurs évènements culturels sont d’office raccrochés à la machine du Panaf, l’évènement très discutable de l’été est bien fini si ce n’est quelques produits (livres ou films) qui font encore penser à cette fête. Le Salon international du livre d’Alger (Sila 2009) a eu son lot de Panaf, le festival de la BD pareil et maintenant la sixième édition des journées internationales du film d’animation d’Alger (Jifaa) seront complètement dédiées à l’Afrique.
Rendez-vous donc est prix du 13 au 15 décembre prochain à la salle Ibn-Zeydoun de Riadh El-Feth, Alger où doit se dérouler cette manif sous le titre » L’Afrique s’anime « . C’est ce qu’ont annoncé les membres de l’association Patrimoine, organisatrice de cette rencontre cinématographique. Selon eux » cette manifestation sera une occasion pour mettre à l’honneur les meilleurs créateurs du continent et les faire découvrir au public algérien « .
Plusieurs films d’animation africains sont inscrits au programme de ces journées. Un hommage sera rendu, à l’ouverture de cette manifestation culturelle, au doyen des réalisateurs africains Moustapha Alassane, en reconnaissance à l’ensemble de ses œuvres et des efforts fournis pour la promotion du film d’animation en Afrique. Encouragée par le succès et l’écho international des précédentes éditions, l’association culturelle Patrimoine, organise avec le soutien du ministère de la Culture, cette sixième édition dédiée au film d’animation.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, Patrimoine, rappelle que » l’engouement suscité par le film d’animation en Afrique, sera l’occasion de mettre à l’honneur les meilleurs créateurs du continent et de les faire découvrir au public algérien. » Au menu de cette rencontre qui intéressera sans doute petits et grands de pleins films d’animation qui viendront en majorité d’Afrique dont le Niger, Congo, Burkina-Faso, Kenya, Sénégal, Madagascar, Tunisie, Maroc etc…
Le bal de ces journées sera ouvert par un hommage appuyé à Moustapha Alassane qui sera honoré pour l’ensemble de son œuvre et de ses efforts, pour la promotion du film d’animation en Afrique. Moustapha Alassane est un réalisateur, acteur et scénariste nigérien né en 1942. Mécanicien à l’origine, il découvre les techniques du cinéma aux côtés de Jean Rouch (qui lui donnera un rôle dans son film Petit à petit en 1971).
Il travaille également au Canada avec Norman McLaren sur le cinéma d’animation, un genre qui lui plaît puisqu’Alassane réalise le premier dessin animé africain : La Mort de Gandji. Le long-métrage FVVA:Femme, villa, voiture, argent, une satire de mœurs dénonçant l’arrivisme des nouveaux riches en Afrique, est récompensé à la première édition du Fespaco et contribue à faire du Niger un pays qui compte dans le paysage cinématographique des années 1970. Par ailleurs il faut savoir qu’une participation occidentale est également prévue, représentée par des films d’animation de réalisateurs danois, nord américains et espagnols. Jiffaa présentera, comme à l’accoutumée, des programmes de courts et de longs-métrages en exclusivité, des découvertes de l’univers du film d’animation international et expositions sur divers thèmes liés au film d’animation.
Mais qu’est-ce que l’animation ? Rien d’autre qu’une activité qui consiste à donner l’illusion d’un mouvement à l’aide d’une suite d’images . Ces images peuvent être dessinées, peintes, photographiées, numériques, etc. Les amateurs et le grand public sont également convié à prendre part aux ateliers de réalisation de film d’animation et d’initiation à cet art, qui ne cesse de conquérir de nouveaux espaces dans l’univers culturel contemporain. Par Rebouh H.