Le procureur général de la cour d’appel d’Alger a requis hier l’aggravation de la peine prononcée lors du premier jugement.
Pour rappel, suite à une ordonnance émanant du juge d’instruction de la 2e chambre du tribunal de Sidi M’Hamed, Me Mohsene Amara a été placé sous mandat de dépôt à la prison de Bab Edjedid (Serkadji).
Le mis en cause a été écroué mercredi dernier après la plainte judiciaire déposée à son encontre par l’actuel bâtonnier de la région d’Alger, en l’occurrence Me Silini Abdelmajid qui se présente pour le 4e mandat consécutif du renouvellement des membres du conseil de l’ordre des avocats du barreau d’Alger, pour notamment injures et menaces.
Dans sa plainte Me Silini Abdelmajid a affirmé avoir fait « l’objet de graves menaces à l’enceinte même de son bureau par son antagoniste tout en le traitant de tous les noms » Le plaignant a, par ailleurs, indiqué lors de l’instruction judiciaire que « le mis en cause lui a déclaré qu’il s’opposera à son élection une autre fois à la tête du barreau d’Alger allant jusqu’à le menacer de mort en cas de réussite »
Me Mohsene Amara avait déposé rappelons-le, en été dernier, une requête devant le tribunal administratif d’Alger, demandant l’annulation pure et simple de l’Assemblée générale des avocats du barreau d’Alger, qui s’est transformée en une arène de combat, pour non-respect du règlement intérieur régissant la profession de l’avocat.
Me Mohsene avait estimé que le bâtonnier de la région d’Alger n’a respecté aucune forme prévue dans la loi relative à l’organisation de la profession de l’avocat car l’ordre du jour de l’assemblée générale devait être communiqué 15 jours auparavant aux avocats puis approuvé par les 31 membres du conseil de l’ordre des avocats du barreau.
Selon toujours le même avocat, les membres du conseil ont été informés du contenu de l’assemblée que la veille de sa tenue. Par ailleurs, Me Mohsene avait déposé une plainte contre le jeune avocat qui l’a violenté : « Je me réserve le droit de le poursuivre devant le conseil disciplinaire du bâtonnat et en cas où aucune décision ne sera prise à son encontre quant à son comportement irresponsable et agressif, je serai obligé de l’ester en matière pénale ».
Il disait détenir des preuves matérielles tangibles quant à l’agression dont il a fait objet et se disait également témoin dans une agression similaire dont a été victime un autre confrère de la profession par le même avocat. Ce dernier a été amené dira Me Mohsene devant le conseil disciplinaire du barreau d’Alger sans « qu’il ne soit sanctionné ».
Me Mohsene avait en outre affirmé que son épouse qui fait partie du barreau d’Alger depuis plus de 23 ans compte de son côté introduire une plainte devant notamment le parquet de la République du tribunal d’Alger pour « agression verbale », contre certains avocats qui l’ont sommé de quitter la salle des conférences lors de l’assemblée générale des avocats d’Alger.
En outre, un incident s’est produit entre Me Mohsene Amara et Kamel Alleug ce jour-là et les choses auraient pris une autre tournure n’était l’intervention de certains avocats qui ont réussi à calmer les esprits.
Le mis en cause a nié au cours de son audition, les faits qui lui ont été reprochés au cours de l’enquête préliminaire et l’instruction judiciaire arguant qu’il fait l’objet « d’un coup monté de toutes pièces par l’actuel bâtonnier et ses proches collaborateurs… ».Il a été condamné à six mois de prison ferme par la présidente de la section des flagrants délits du tribunal de Sidi M’Hamed