Six jeunes filles kidnappées depuis janvier

Six jeunes filles kidnappées depuis janvier

Chronologie des enlèvements d’étudiantes

Six jeunes étudiantes dont la plus jeune est âgée de 17 ans ont fait l’objet d’un kidnapping digne de films hollywoodiens, exécuté par de jeunes ravisseurs.

Depuis janvier de l’année en cours, le phénomène des enlèvements ciblant très particulièrement les jeunes filles a pris de l’ampleur. Toutefois, ces rapts ont été vite maîtrisés, cela grâce au numéro vert, le « 10 55 », mis en service par la Gendarmerie nationale. Un numéro qui grâce auquel les six jeunes filles ont été sauvées des mains des ravisseurs, quelques heures après des appels au « 10 55 » faits par des citoyens. Chronologie des enlèvements.

Mars 2012, une fille mineure âgée à peine de 17 ans était avec son ami à bord d’un véhicule de marque Polo. Résidant au quartier de Salembier, dans la banlieue algéroise, la jeune fille était en route avec son ami vers Ain Naâdja dans le souci de s’enquérir de l’état de santé de sa tante, malade. Une fois les deux occupants de la Polo arrivés au quartier des 1200 logements, sis à Ain Naâdja, dans une soirée glaciale et dans une obscurité totale, son jeune ami l’a laissée sur place pour rebrousser le chemin vers Salembier.

Alors que la jeune fille, elle, était sur le point de regagner l’immeuble où habite sa tante, soudain, un groupe de jeunes inconnus composés de trois individus, se sont adressés, violement, contre la mineure. Ils l’ont sommée de les suivre et d’éviter de hurler si, cette dernière, tenait à sa vie.

Devant cette situation, la jeune fille n’avait d’autre choix que de leur obéir, surtout que l’un des trois ravisseurs était armé d’un grand couteau, avec lequel l’avait menacée. La fille sera embarquée, par la suite, dans un véhicule de marque Renault Symbol. Les trois ravisseurs, âgés entre 20 et 24 ans avaient emmené leur otage dans une villa en construction, située à Ain Naâdja.

Ici, elle sera ligotée et maltraitée, voire elle a même subi des violences perpétrées par ses trois ravisseurs. Quelles sont les raisons de son kidnapping ? Les ravisseurs avaient fouillé les poches de leur otage, dans l’espoir de trouver un objet de valeur ou une somme d’argent.

Ne trouvant, donc, rien, les ravisseurs avaient eu l’idée d’utiliser le téléphone mobile appartenant à la fille. Ils avaient appelé son ami et ils lui ont demandé de payer une «rançon» de trois millions de centimes si ce dernier espèrait revoir, une seconde fois, sa copine. Ne sachant quoi faire et comment agir, le petit ami de la jeune mineure avait eu le réflexe d’appeler au numéro vert, le «10 55», mis en service par la Gendarmerie nationale.

C’était le cas. Ce dernier avait appelé les gendarmes tout en leur racontant les faits. C’est à partir de là qu’une vaste opération des gendarmes de la brigade de Bir Mourad Rais avait été menée. Les gendarmes, au nombre de plus d’une centaine, avaient bouclé toutes les issues donnant vers Ain Naâdja. Une vaste opération de recherches de la fille avait été, également, lancée.

Au bout de six heures de recherches, le lieu où la jeune fille était détenue par ses ravisseurs a été localisé. Au bout de quelques minutes de pourparlers avec les ravisseurs, les gendarmes ont décidé de donner l’assaut. Un assaut qui avait permis la libération de l’otage et l’arrestation des trois ravisseurs. Ces derniers avaient été condamnés, il y a deux mois, à des peines lourdes par le tribunal de Bir Mourad Rais, faut-il le signaler.

UNE ÉTUDIANTE ENLEVÉE DEVANT L’UNIVERSITÉ DE BATNA ET UNE AUTRE SOMMÉE DE MONTER À BORD D’UN VÉHICULE À CHLEF

Le 4 juin dernier, un autre enlèvement avait eu lieu, cette fois au plein centre-ville de Batna. Ici, deux jeunes ravisseurs se sont présentés devant la porte arrière de l’Université de Batna dans le but de kidnapper une jeune étudiante, âgée de 24 ans. Arrivés à bord d’un fourgon de marque Iveco, dans lequel les deux ravisseurs avaient emmené leur otage, avant de prendre la fuite vers une destination inconnue.

Un rapt en plein jour et digne d’un film hollywoodien. Fort heureusement, la présence d’un citoyen sur place avait permis d’alerter les gendarmes, toujours au « 10 55 ». Un numéro qui sauve des vies. Une heure après l’alerte, les gendarmes avaient localisé le fourgon, ce qui a conduit, par la suite, à la découverte du lieu où la jeune étudiante était gardée. L’assaut avait permis l’arrestation des deux ravisseurs et la libération de la fille qui, faut-il le signaler, avait subi des violences de la part de ses ravisseurs.

Un autre scénario similaire aux deux cas précédents s’est reproduit à Chlef. Ici, le 5 juin dernier, soit un jour après l’enlèvement de l’étudiante à Batna, le nommé S.T, 25 ans, a enlevé la nommée M.F, 22 ans, au centre- ville de Chlef pour ensuite la rouer de coups et l’embarquer de force à bord d’un véhicule de marque Volkswagen Golf.

Arrivés à hauteur du village Souala, commune de Sobha, la victime a profité d’un moment d’inattention de son agresseur pour s’échapper et informer une patrouille de la brigade de Gendarmerie nationale de Harenfa, qui était de passage. Le mis en cause a été interpellé par les éléments de la patrouille et remis à la brigade de Gendarmerie nationale de Sobha qui a ouvert une enquête.

Trois autres enlèvements avaient eu lieu avant, dont un à Boumerdès où une jeune étudiante avait été kidnappée par quatre ravisseurs et les deux autres à l’est et l’ouest du pays. Fort heureusement, les trois filles ont été toutes libérées des mains de leurs ravisseurs, suite aux appels au numéro vert, le « 10 55 », mis en place par la Gendarme nationale. Grâce au numéro vertn les filles kidnappées ont toutes rejoint leurs parents, et ce, au grand bonheur des citoyens qui ont salué la rapidité et l’efficacité des opérations menées par les éléments de la Gendarmerie nationale.

Lotfi Hadji