A 48 heures du choc Egypte – Algérie à Khartoum (Soudan), qui déterminera laquelle de ces deux nations ira au Mondial en Afrique du Sud, la tension est encore vive dans les deux pays. Notamment en Algérie, où plusieurs ressortissants égyptiens ont dû quitter le pays. (Photo Presse-Sports)
Le caillassage du bus des joueurs algériens, le 12 novembre dernier avant le match Egypte-Algérie, continue d’engendrer des représailles de la part des supporters algériens. De nouveaux incidents ont éclaté lundi après-midi à Alger, où des supporteurs algériens ont à nouveau saccagé une agence d’Egypte Air. Les rideaux, les vitres et le mobilier de l’agence Egypte Air ont été détruits par de jeunes supporteurs drapés du drapeau national, qui manifestaient en soutien à l’équipe nationale. Le siège social et une quinzaine d’agences d’Orascom Télécom Algérie, filiale du groupe égyptien Orascom, avaient également été attaqués et saccagés dimanche par des supporteurs algériens. OTA a annoncé lundi qu’elle fermait temporairement ses agences, notamment dans la capitale.
Une centaine de personnes ont quitté l’Algérie
Conséquences de ce climat délétère sur le sol algérien : une centaine de personnes ont déjà quitté l’Algérie à cause des violences visant les ressortissants égyptiens à l’approche du match Egypte-Algérie mercredi, décisif pour la qualification au Mondial 2010. La plupart des personnes ayant quitté le pays sont des employés d’entreprises égyptiennes présentes en Algérie, comme Orascom (Télécoms) et sa filiale Djezzy ou Arab Contractors (bâtiment, travaux publics).
«Notre maison a été assiégée»
Plusieurs personnes arrivées à l’aéroport du Caire ont d’ailleurs livré leur sentiment sur cette situation pour le moins tendue les ayant poussés à rentrer au pays. «Dimanche soir, 400 Algériens ont assiégé l’immeuble où nous vivons avec d’autres Egyptiens, mais nous avons réussi à sortir», a par exemple expliqué Ayman Sayyed, un ingénieur égyptien revenu au Caire avec sa femme et sa fille. «Notre maison a été assiégée par des Algériens portant des armes blanches, mais nous avons pu fuir par les toits», a également assuré Ibrahim Mohannad, qui travaillait en tant que comptable en Algérie.
(Avec AFP)