Situation financière et économique de l’Algérie, Mohamed Laksaci ce lundi à l’APN

Situation financière et économique de l’Algérie, Mohamed Laksaci ce lundi à l’APN

L’Assemblée populaire nationale (APN) poursuivra ses travaux lundi prochain par la présentation et l’examen du rapport du gouverneur de la Banque d’Algerie sur le développement économique et monétaire en Algérie, a indiqué samedi un communiqué de l’APN.

Comme il est de tradition, chaque fin d’année, le gouverneur de la Banque d’Algérie, va présenter un rapport détaillé sur la situation financière du pays devant les députés. Mais cet exercice intervient cette fois-ci dans un contexte économique très difficile marqué par la baisse drastique des prix du pétrole, la détérioration de la situation budgétaire, une hausse substantielle des importations en raison d’une dépense publique disproportionnelle par rapport aux revenus dont les hydrocarbures demeurent leur principale source.

Le tableau que devra dresser Mohamed Laksaci sera donc très inquiétant, d’autant plus la situation n’était pas reluisante au premier semestre 2014 où la Banque d’ Algérie avait averti, dans son rapport sur les tendances monétaires et financières, contre l’amenuisement des capacités financières de notre pays sous l’effet de la hausse conjuguée des dépenses, des importations et des transferts sociaux d’une part et la diminution des revenus pétroliers d’autre part.

La note de conjoncture avait montré une diminution des réserves de changes à 193,269 milliards de dollars et une aggravation du déficit du compte courant de la balance des paiements. Celui-ci est passé de 350 millions de dollars au premier semestre 2013 à 2,3 milliards de dollars au premier semestre de 2014, sous l’effet de la contraction de l’excédent du solde commercial qui a dépassé 911 millions de dollars.

La tendance baissière des prix du pétrole et la production nationale des hydrocarbures qui a continué son déclin ont eu un impact direct sur le Fonds de régulation des recettes, dans la mesure où celui-ci est alimenté par la fiscalité pétrolière non budgétisée. Chose qui n’a pas été faite lors des quatre premiers mois de l’année en cours. Et à fin juin 2014, l’encours du FFR a baissé à 4773,51 milliards de dinars, contre 5238,80 milliards de dinars à fin 2013.

Des indicateurs peu propices pour un pays mono-exportateur d’hydrocarbures qui s’apprête à lancer un programme de développement de 262,5 milliards de dollars, alors les cours du pétrole risquent de chuter sous la barre des 60 dollars.

H.M