Situation de l’université algérienne : Louisa Hanoune plaide pour une solution politique

Situation de l’université algérienne : Louisa Hanoune plaide pour une solution politique

«L’Algérie est enceinte d’une crise politique», ce cri d’alarme a été lancé, hier, par Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs (PT), lors d’une conférence de presse animée à Alger.

La première dame du PT a estimé que ceux qui pensent que cette dynamique sociale n’a pas de dimension politique se trompent. Actualité oblige, la conférencière s’est longuement étalée sur la situation de l’université algérienne. La première dame du PT a estimé que le système LMD est dicté par la politique du réajustement structurel et l’accord d’association avec l’Union européenne.

Dans le même ordre d’idées, elle a affirmé que l’accord en question a fait perdre quelque 400 mille postes de travail, affirmant qu’il y a 2,4 milliards de dollars de manque à gagner. La même voix a indiqué qu’il est nécessaire de laisser la cohabitation entre les deux systèmes jusqu’à ce que l’un élimine l’autre, et non l’extinction du système classique. A l’en croire, le nouveau système sert plus les intérêts des multinationales. « Les étudiants sont conscients de la nature des problèmes auxquels fait face l’université et ont des revendications bien précises », a-t-elle dit, soulignant que l’université algérienne est en danger et la solution doit être politique.

Mme Hanoune a estimé que la dynamique estudiantine est extraordinaire, mettant l’accent sur le rôle des étudiants dans les mouvements de contestations. En outre, elle a rappelé que le droit à l’enseignement était l’un des fondements de la révolution algérienne. Dans le même sillage, elle a estimé que les étudiants ne sont pas satisfaits des réponses apportées par le ministère de tutelle à leurs revendications, lors de la dernière conférence nationale. Dans le même cadre, elle a affirmé que la confirmation de 60% des enseignants contractuels est aussi un acquis pour la profession. Sur un autre plan, elle a qualifié le départ du directeur général de la Fonction publique, Djamel Kherchi, après 12 ans passés à la tête de cette institution, de « grande victoire ». Par ailleurs, elle a indiqué que la révision de la Constitution doit passer par le peuple et non par les partis politiques. Enfin, la pasionaria du Parti des travailleurs a réitéré son appel pour la mise en place d’une assemblée constituante.